La reine des abeilles
La reine est le seul individu femelle fertile de la colonie. Elle provient d’un œuf fécondé identique à celui d’une ouvrière, mais pondu dans une cellule spéciale (cellule royale) plus vaste et ronde et non hexagonale comme celle des ouvrières. Tout au long de son développement, la larve sera nourrie exclusivement à la gelée royale, et c’est ce régime, et lui seul, qui lui permettra de devenir une reine. Les reines sont produites exclusivement au printemps, soit pour remplacer une reine vieillissante ou malade, soit pour un essaimage (qui n’a lieu que si la colonie est prospère et la météo favorable). Il semble que cela soit la transmission d’hormones par la reine, qui les dépose avec ses pattes en permanence dans la ruche qui soit le facteur déterminant son remplacement par la construction de cellules royales. Peu de temps après sa naissance, la jeune reine va entreprendre des vols nuptiaux. Elle va rejoindre un point de rassemblement, où se réunissent les mâles du voisinage, assurant ainsi la diversité génétique. Elle va s’accoupler avec plusieurs mâles, en plein vol, jusqu’à ce que sa spermathèque soit remplie. Les mâles qui l’auront fécondée vont tous mourir peu de temps après l’accouplement, leurs organes génitaux ayant été arrachés (leur rôle est terminé). La reine va conserver tout ce sperme dans sa spermathèque et restera ainsi fécondée pour le restant de sa vie (de quatre à cinq ans).
Elle possède un abdomen plus allongé que celui des simples ouvrières. Ce même abdomen possède moins de poils, lui permettant, de par sa taille, de pondre plus facilement dans chaque alvéole. Contrairement aux ouvrières, le dard de la reine ne possède pas de crochets et ne reste ainsi pas accroché dans la peau d’un animal lors d’une piqûre (évitant à la reine de mourir).
Il est rare de pouvoir observer une reine à l’extérieur, alors qu’il est relativement facile de la remarquer à l’intérieur d’une ruche : entourée de nombreuses ouvrières qui la protègent et la nourrissent.