Archives de
Author: Abeille du Hain

Notre cercle l’Abeille du Hain souffle ses 50 bougies !

Notre cercle l’Abeille du Hain souffle ses 50 bougies !

Notre cercle l’Abeille du Hain souffle ses 50 bougies !

En ce dimanche matin du 3 juin 2018, le soleil avait donné rendez-vous aux bénévoles de l’Abeille du Hain pour monter les tonnelles et les aménager afin d’accueillir les invités aux abords du sentier Caramand.

Tandis que les premiers visiteurs s’impatientaient pour visiter notre rucher didactique, notre présidente Agnès BEULENS retraçait brièvement l’historique du cercle. A l’écoute de toutes les activités réalisées durant ces 5 décennies, les applaudissements témoignaient de l’admiration et du respect que nous leur adressons. MERCI à Agnès et Jan d’avoir contribué, avec succès, à la pérennité de notre cercle durant autant d’années.

Ensuite, les certificats ont été remis aux élèves présents de la session 2017.

Après, l’échevin de l’environnement Francis Brancart et le responsable du PCDN Mathieu Baudelet nous ont invités à inaugurer ensemble le sentier des pollinisateurs agrémenté de 5 alvéoles didactiques représentant les produits de la ruche.

Vers midi, le « drink royal » était offert aux nombreux visiteurs qui pouvaient également se procurer les divers produits de la ruche – dont le miel de printemps du cercle – tout juste mis en pot après l’extraction récente de nos élèves. Ils ont également bénéficié des conseils prodigués en matière sauvegarde de la biodiversité, des abeilles et autres pollinisateurs.

Sophie et Fred proposaient également un stand pour les plus jeunes et illustraient la vie de l’abeille à l’aide de la ruche pédagogique confectionnée par leurs soins. Quelques plants mellifères étaient également offerts aux visiteurs attentifs.

A l’occasion de notre 50ème anniversaire, nous avions aussi organisé des visites guidées afin de sensibiliser les visiteurs à la vie des abeilles au rucher. De nombreux groupes – souvent familiaux -se sont enchainés pour bénéficier de l’opportunité de visiter un rucher en pleine activité. Une fois les vareuses soigneusement enfilées, nos apiculteurs avertis tentaient d’abord de rassurer les plus craintifs pour détailler ensuite le mode de vie de ce super organisme que représente chaque colonie d’abeilles.

Quel succès inattendu … et nous ne pouvons que nous en réjouir !

Conscients qu’un tel événement – aussi modeste soit-il – nécessite beaucoup de préparatifs en amont, nous restons convaincus qu’il s’agissait là d’une occasion supplémentaire de réunir les passionnés d’apiculture, dans une ambiance conviviale.

Nous tenions donc à remercier tous les volontaires qui ont contribué sans compter à la réussite de cette journée d’anniversaire. Sans leur dévouement, un tel événement que nous ne pouvions décemment pas passer sous silence, aurait été impossible à organiser. Nous remercions également les autorités communales pour l’aménagement du sentier Caramand et les nombreux visiteurs pour leurs témoignages de confiance et d’encouragement.

 

Sauvez un bourdon, adoptez un chardon

Sauvez un bourdon, adoptez un chardon

COPYRIGHT ‘Le Soir Mardi 27 mars 2018’

Le grand silence des bourdons

NATURE Sauvez un bourdon, adoptez un chardon

Vive les chardons

Particularité belge, mise en évidence par le doctorat de Sarah Vray : plusieurs espèces de bourdons sont très dépendantes des chardons pour leur nourriture. Or, depuis le code rural de 1881, la loi sur l’échardonnage fait obligation aux agriculteurs de traquer ces plantes (de même que les chenilles, les hannetons, les doryphores…) non seulement dans leurs champs, mais aussi sur les bas-côtés, dans les jardins et même les réserves naturelles. Résultat : ces « mauvaises herbes » ont été impitoyablement éliminées. Et les convives avec elles. « Les espèces de bourdons qui dépendent le plus des chardons sont celles qui ont pratiquement disparu », indique Pierre Rasmont, coauteur d’un article paru dans les annales de la société entomologique de France. « Les mâles d’un grand nombre d’espèces, dont certaines des plus fragiles, dépendent fortement des quatre espèces de chardons… »

Moins médiatisé que l’abeille domestique, le bourdon n’est pas mieux en point. Il a perdu une partie de son alimentation. Notamment les trèfles et les chardons.

En cent ans, la Belgique a vu ses populations de bourdons décroître dramatiquement. Des 31 espèces qui vivaient sur notre territoire, entre cinq et huit à peine se rencontrent encore couramment. Toutes les autres espèces accusent un déclin de 68 à 88 %. Sept sortes d’abeilles sauvages et dodues ont purement et simplement disparu. Telles sont les conclusions du doctorat que Sarah Vray, chercheuse en zoologie, présentera ce jeudi à l’université de Mons. Comme souvent pour d’autres pollinisateurs et comme pour les oiseaux, ce sont les espèces les plus spécialisées – liées à un type de nourriture ou de milieu – qui ont le plus souffert. Il en va ainsi des bourdons à longue langue, associés à des plantes à longue corolle comme les légumineuses, de ceux qui préfèrent les habitats ouverts comme les prairies, de même que de ceux qui nichent au sol (exposés au fauchage).

En voie de banalisation

À l’inverse, les bourdons les plus généralistes comme bombus terrestris, le bourdon terrestre, tirent mieux leur épingle du jeu. C’est lui que l’on rencontre encore dans nos villes. Une évolution qui entraîne un appauvrissement de diversité dans la famille de ces pollinisateurs. « Il y a cent ans, on pouvait récolter un millier de bourdons en une journée de terrain, note Vray. Aujourd’hui, si on en trouve une centaine, on est content ».

Raison de cette hécatombe progressive : l’urbanisation et les pratiques agricoles, qui ont privé les insectes de leur habitat et de leur nourriture, et le changement climatique. Les bourdons nichent dans les talus et dans les haies ; l’agriculture industrielle, l’arrachage des bouquets d’arbres les privent de logement. Pour se nourrir, l’animal a également besoin des fleurs où il trouve pollen et nectar. La réduction des populations de fleurs sauvages a eu un impact très lourd. Ainsi, signale le doctorat, « toutes les espèces liées au trèfle ont disparu en même temps que la culture de cette plante ». Utilisé comme engrais vert, le trèfle couvrait naguère un tiers des surfaces cultivées, note le zoologiste montois Pierre Rasmont. L’avènement de l’agro-industrie, dans les années 50, a éliminé ces cultures. « Les localités de Belgique où les pratiques agricoles sont les moins intensives, là où il reste des bocages et des prairies riches en fleurs, sont précisément les lieux où les communautés de bourdons sont les plus riches et les plus abondantes », relève Vray. Les localités où les zones urbaines ont le plus augmenté et où les cultures sont restées abondantes (au détriment des espaces naturels) sont celles qui ont le plus perdu d’espèces de bourdons en cent ans. Les paysages agricoles, jadis favorables à l’insecte, lui sont devenus largement hostiles. Le changement climatique a également eu un impact sur les abeilles sauvages avec des effets variables, mais partout en Europe, y compris en Belgique. Les bourdons sont en effet sensibles à la sécheresse et aux canicules. La disparition des bourdons n’est en tout cas pas affaire banale. Parmi les pollinisateurs qui contribuent au développement des fruits et des légumes, le bourdon est un auxiliaire particulièrement efficace, « plus efficace même que les abeilles domestiques », insiste Vray.

Certaines espèces comme le bourdon vétéran y sont même totalement inféodées. « Les scientifiques sont unanimes, insiste Rasmont : ces dispositions qui reposent sur des fantasmes n’ont aucun sens. Elles datent d’une époque où on labourait à la traction chevaline. Elles doivent être abolies, même s’il faut permettre aux agriculteurs d’échardonner leurs champs ». Etrangement, l’Agence de sécurité alimentaire (Afsca) a récemment rendu un avis visant à réactiver la répression de l’absence d’échardonnage. Une position derrière laquelle, dans le milieu naturaliste, on voit se profiler l’influence du « lobby agro-industriel ». Devant le tollé au sein du monde scientifique, l’affaire semble désormais en suspens.

■ MICHEL DE MUELENAERE

Varroa – Etat des lieux

Varroa – Etat des lieux

Voici le film réalisé fin 2017  présentant  un état des lieux assez complet de toutes les connaissances, traitements, méthodes de lutte, … concernant « varroa ».

Ce film a été présenté en avant-première le jour de l’Assemblée Générale du CARI le 18 mars dernier à Louvain-la-Neuve.