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Author: Abeille du Hain

Prédateurs terricoles du Varroa – 1

Prédateurs terricoles du Varroa – 1

Prédateurs terricoles du Varroa – 1

Quels sont les auxiliaires potentiels de l’apiculteur dans sa lutte contre le varroa indésirable ?

1- Contexte.

Dans un précédent article publié initialement dans la revue apicole du cercle « Abeille du Hain » et publié ensuite dans « Apiculture en Wallonie » (juillet-Août 2020), je faisais part de mon souci de fournir un logement qui me paraissait plus adapté aux besoins des abeilles à partir de ruches Dadant-Blatt 10 cadres [DB10].

J’évoquais ensuite le souci d’appliquer certains principes de permaculture à ma gestion apicole des colonies :  observer, travailler avec la nature plutôt que contre elle, accepter que la diversité est vecteur de résilience ou encore apporter de petits changements pour le plus grand effet.

Ainsi, un des principes incontournables de la permaculture maraîchère est d’éviter à tout prix tous les insecticides, pesticides et autres-cides notamment pour le tort causé aux insectes et donc à nos abeilles mellifères.  Le principe est d’utiliser les « auxiliaires » pour combattre les « indésirables »

L’objectif est donc d’abandonner les traitements conventionnels utilisés en apiculture tels que les médicaments et les acides et de s’engager dans une lutte biologique contre varroa destructor.

Les médicaments (PolyVar®, Apistan®, Apivar®, etc.) ont des effets secondaires (mortalité accrue des abeilles),  sont lipophiles et se retrouvent donc dans les cires.  En conséquence, des traces de ces produits sont détectées dans le miel et le pollen, même si le traitement aux médicaments n’est utilisé qu’en dehors de la saison mellifère.  A ces effets secondaires s’ajoute le fait que les varroas développent des résistances à ces médicaments quand ils sont mal utilisés (non respect des indications fournies par la notice).

Les traitements aux acides (oxalique, formique, etc.) ne s’accompagnent pas de résidus dans les cires, le miel, ne provoquent pas de résistance mais ont pour principal effet secondaire, un accroissement significatif de mortalité des abeilles (reine comprise) au moment du traitement et une réduction de la longévité des abeilles qui ont été exposées aux acides.

Je me suis donc intéressé à 2 prédateurs du varroa potentiellement utiles dans les ruches [auxiliaires] pour réduire la pression du varroa [indésirable].  Ces 2 prédateurs sont le « chélifer cancroïdes » plus connu sous la dénomination de « pseudo-scorpion » et le « stratiolaelaps scimitus »

 

Ils sont tous les 2 chasseurs et consommateurs des varroas phorétiques (ceux qui s’accrochent aux abeilles), ce qui suppose qu’ils soient présents durant toute la saison apicole et qu’à force d’en capturer pour s’en nourrir, ils réduiront leur nombre.  De moins en moins de varroas s’immisceront donc dans les alvéoles occupées par les larves avant l’operculation pour s’y reproduire.  Si ces auxiliaires permettent de s’opposer au développement exponentiel du nombre de varroas en cours de saison, le nombre d’abeilles porteuses de varroas phorétiques n’atteindra jamais le seuil fatidique qui condamnerait la colonie.

Dans ce premier article (1ère partie), je vais vous présenter ces 2 auxiliaires de l’apiculteur soucieux d’une gestion permacole [contraction de permaculture et gestion apicole] de ses colonies. Ils ont des cycles de vie très différents

Dans un second article (2de partie), j’envisagerai les aménagements de la ruche propices à les accueillir et les héberger … si possible au long cours et donc d’assurer leur présence durant toute la saison apicole voire d’une année à l’autre.

2- Chelifer cancroïdes ou scorpion des livres ou encore Pseudo-scorpion

De couleur beige, jaune foncé à brun, il peut curieusement avoir deux ou quatre yeux…ou pas du tout d’yeux.
Rien ne distingue le mâle de la femelle.

Il s’agit d’un arthropode de 2 à 8 mm de long de la classe des arachnides (araignées), de l’ordre des pseudo-scorpions et de la famille des cheliferidae.

Il ressemble effectivement à un scorpion car il a 2 longs bras comme eux mais ne possède pas la queue du scorpion terminée par le dard.

Ce sont ses pinces qui sont porteuses des glandes à venin qui paralyse ses proies et qui servent ensuite à les  déchiqueter.

Il est tout à fait inoffensif pour l’homme…et pour l’abeille.

Les pseudo-scorpions peuvent se tenir sous l’écorce des arbres, sous des pierres, dans des fissures rocheuses, dans le creux des arbres et au sol dans la mousse ou plus généralement dans la litière forestière qui constitue le sol des surfaces boisées où vit une micro faune très riche, peuplée de collemboles, acariens, lombrics, cloportes et arachnides qui sont ses proies.

On en retrouve dans les litières des étables et les bergeries, sous les ballots de paille ou de foin mais aussi dans les pièces humides de la maison (salles de bains ou sous évier par exemple).

 

Les pseudo-scorpions ne se déplacent pas très rapidement par eux-mêmes mais ils sont capables de s’accrocher à des animaux (mouches, coléoptères et même oiseaux) qui servent de moyen de transport : c’est ainsi qu’ils entrent dans les maisons, qu’on les retrouve dans les creux des arbres et qu’ils peuvent suivre un essaim d’abeilles d’une ruche-mère en paille tressée.

Reproduction et cycle de vie

Les mâles maintiennent de petits territoires d’accouplement de quelques cm2.

Lorsqu’une femelle entre sur son territoire, le mâle entame une danse d’accouplement et finit par amener la femelle, à l’aide de ses pinces, sur le spermatophore préalablement déposé sur le sol.

La femelle ramasse le spermatophore, introduit la semence dans son orifice génital et permet ainsi la fécondation. Elle transporte les œufs (de 20 à 40) dans une poche incubatrice ventrale.

Après l’éclosion, les petits vivent sur le dos de leur mère pendant une courte période. Ils passent par 3 stades juvéniles et donc effectuent 3 mues avant d’atteindre le stade adulte. Chaque mue implique la construction d’un nid de soie.

Le développement du stade de l’œuf à la maturité prend de 10 à 24 mois et la durée de vie totale est de 3 à 5 ans.

Dans la ruche

Alois Alfonsus, apiculteur autrichien, a écrit le 1er article scientifique sur la symbiose entre les abeilles et les pseudo-scorpions en 1891 : rien de nouveau donc !

Max Beier publie en 1951 « Le scorpion du livre, un hôte bienvenu des colonies d’abeilles »

Effectivement, il était fréquemment observé dans les ruches en paille tressée mais a disparu des ruches modernes (trop lisse, sans abri possible) et sera victime des traitements acaricides utilisé dans la lutte des apiculteurs contre « varroa destructor ».

Recherches

Le principal défenseur actuel des pseudo-scorpions dans le cadre d’une apiculture respectueuse de l’abeille est un zoologiste allemand, Torben Schiffer qui en fera l’objet de sa thèse.

S’il est prouvé que le pseudo-scorpion mange du varroa, son efficacité dans la régulation de la pression varroa dans la ruche reste à démontrer scientifiquement et supposerait un aménagement des ruches modernes. J’y reviendrai.

Achat de pseudo-scorpions

Ils seraient assez chers à la vente : le Dr Charles Schramme, lors d’une conférence au cercle de « l’Abeille du Hain » mentionnait un prix allant de 5 à 45€ pièce  … ceci dit je n’ai pas trouvé, via internet, de producteur qui en vende et si l’on admet qu’il en faudrait de 50 à 150 par ruche, ce prix est évidemment prohibitif.

 

3 – Stratiolaelaps scimitus / Hypoaspisscimita

Stratiolaelaps scimitus est un arthropode de la classe des arachnides, de la sous-classe des acariens et de la famille des laelapidae.C’est donc un cousin de l’acarien « varroa destructor » de la famille des varroidae.

Stratiolaelaps scimitus est un prédateur terricole qui colonise les premiers centimètres du sol, vivant aux dépens de petits arthropodes ou, en leur absence, de résidus de plantes et d’autres débris organiques.
Il participe donc au compostage des débris organiques tombant au sol.

L’adulte Stratiolaelaps scimitus est de couleur brun clair et mesure 0,5 à 1 mm de long.

Reproduction et cycle de vie [1] :

Le développement complet de stratiolaelaps dure environ 18 jours à 20°C (68°F).

Le ratio sexuel est équivalent, 1 femelle pour 1 mâle.

Après l’accouplement, la femelle pond ses œufs dans le substrat de culture. Les œufs éclosent en nymphes après 1 à 2 jours. Les nymphes se transforment en adultes en 5 à 6 jours.

Tous ses stades mobiles (nymphes et adultes) sont des prédateurs et ils s’attaquent de préférence aux individus de plus petites tailles. Chaque individu mange 1-5 proies par jour.

S’il y a assez à manger, les femelles pondent régulièrement des œufs … la population d’acariens prédateurs s’agrandit donc tant qu’il y a de la nourriture.

Lors de manque de nourriture, ils peuvent se nourrir d’algues et de débris végétaux voire se passer de toute nourriture jusqu’à 7 semaines en entrant dans une phase de repos.

Stratiolaelaps adulte a une vie actived’en moyenne 6 semaines.  Il est actif  entre 10° et 28 °c  et est le plus actif entre 22 et 28 ºc.  À une température plus (> 28°c) ou moins (< 10° c) élevée, il entre dans une phase de repos pour survivre.

Il est bien adapté aux conditions humides dans une variété de supports de culture, mais ne tolère pas l’eau stagnante.

Outre son utilisation dans les programmes de lutte biologique sur les cultures maraîchères, il est utilisé pour le contrôle des divers acariens parasites qui affectent les oiseaux, les reptiles, les arachnides élevés par l’homme.

 Recherches

Une chercheuse canadienne, Sabrina Rondeau, biologiste à l’Université Laval, a mené plusieurs études sur l’utilisation des stratiolaelaps comme prédateurs du varroa dans des conditions expérimentales définies et publié des résultats préliminaires [2].

Elle conclut à l’absence de risque pour les abeilles et le couvain, à l’observation d’une prédation des varroas tombés à travers le grillage du plancher mais n’a pas pu conclure, dans les conditions expérimentales de ses protocoles, à la possibilité de contrôler l’infestation de varroas par stratiolaelaps scimitus.

Dans ses protocoles, les stratiolaelaps sont saupoudrés par le dessus, sur les têtes de cadres … et quand ils tombent dans le fond de la ruche, ils ne disposent pas d’un substrat dans lequel ils pourraient se réfugier, se nourrir et se reproduire.

Il faudrait donc répéter l’opération comme on le fait avec les traitements conventionnels (médicaments ou acides) au détail prêt qu’on peut traiter même durant la miellée puisque les stratiolaelaps ne s’intéressent qu’aux varroas phorétiques, ne polluent pas les cires comme les médicaments, ne provoquent aucun accroissement de mortalité des abeilles comme on l’observe lors des traitements aux médicaments et aux acides.

Le rucher Caramand – Abeilles du Hain [3], s’est lancé récemment dans un programme de lutte biologique contre le varroa à l’aide des stratiolaelaps auxquels est offert un endroit propice à leur reproduction et leur développement.

Les ruches sont placées sur un bac-support fermé dans le bas, ouvert côté ruche, rempli de terreau humide et de copeaux de bois de façon à ce que la grille à varroas du plancher soit bien en contact avec le mélange sur lequel est saupoudré une dose de 5.000 stratiolaelaps.

 

Le défi est ici de parvenir à contrôler le taux d’humidité du mélange terreau / copeaux de bois qui doit avoisiner les 30% et si nécessaire d’arroser avec un vaporisateur pour maintenir en vie les stratiolaelaps(l’arrosoir risquerait de noyer les stratiolaelaps).  Le bac étant fermé dans le fond et sur les flancs, il n’est pas difficile d’imaginer les manipulations que ce contrôle et maintien du taux d’humidité idéal impose.

Geert Steelant, apiculteur brugeois, utilise depuis plusieurs années « stratiolaelaps scimitus » mais a franchi le pas qui rebute les apiculteurs : pour offrir un milieu propice à leur survie et éviter si possible les achats répétitifs, il pose ses ruches sur des bacs-support contenant le mélange terreau – compost qui sont ouverts vers les ruches et vers le sol [4].

Sa démarche d’apiculteur est décrite dans un pdf de 28 pages, traduit en différentes langues dont le français [5].  Il pratique une apiculture « dite » respectueuse de l’abeille sur base de l’observation :

  •  celle d’un vieil apiculteur référent qui n’hésitait pas à mettre une colonie et sa ruche en contact avec le sol quand il pensait qu’elle avait un problème … sans vraiment savoir pourquoi elle allait mieux avec ce traitement
  • l’observation fréquente de ses propres colonies.

Geert, qui est manifestement un bon bricoleur, travaille avec des ruches qu’il a construites lui-même sur le modèle de la ruche Warré auquel il apporte quelques modifications de son cru.

Pas de démarche scientifique au sens strict du terme mais une démarche de recherche de ce qui est pour lui, intuitivement, bon pour ses abeilles.  La clef du succès de sa démarche est de monitorer l’humidité du milieu de vie des stratiolaelaps et leur présence tout au long de l’année … en fait une fois par mois.

Les trois expériences reprises (il y en a sans doute d’autres) diffèrent

  • par le type de ruche utilisée (Langstroth pour Sabrina Rondeau, WBC (William Broughton Carr) au Caramand et Warré pour Geert Steelant,
  • par l’absence d’adaptation de la ruche (Sabrina Rondeau) ou par l’apport d’un bac placé sous la ruche pour contenir le milieu de vie de stratiolaelaps scimitus (Caramand & Geert Steelant)
  • par le saupoudrage des stratiolaelaps
    • par le haut, sur les têtes de cadre de façon à ce que les stratiolaelaps descendent à la recherche de leurs proies.
    • dans le bas, sur le substrat proposé comme milieu de vie, ce qui suppose que les stratiolaelaps profitent du passage des abeilles sur le plancher pour s’attaquer aux varroas qu’elles portent ou qu’ils montent vers les cadres de corps pour y chasser leurs proies.

Comportement de chasse de stratiolaelaps scimitus

Lorsque qu’un varroa tombe, stratiolaelaps « saute » sur sa proie, lui arrache une patte et via l’orifice créé, s’en nourrit.  Pour rappel, c’est un arthropode de la classe des arachnides.

Lorsque les abeilles pénètrent dans la ruche, les acariens prédateurs rampent également sur les abeilles et attaquent les varroas qu’elles portent. Il semblerait que les abeilles recherchent les stratiolaelaps … qu’elles savent qu’ils la débarrasseront de ses indésirables varroas.

Par ailleurs, ils se déplaceraient sur une portée de 50 cm et seraient donc capables de grimper dans les cadres pour y rechercher leurs proies, les varroas phorétiques.  Ils ne s’intéressent ni au couvain, ni au miel.

Il ya un bémol à leur utilisation : ces acariens prédateurs n’aiment pas les températures (T°) supérieures à 28°c alors que la T° à l’intérieur de la ruche avoisine les 32°c quand il y a du couvain.  Ils fréquenteraient les endroits les plus frais de la ruche (bas de la ruche, cadres en périphérie du couvain), chasseraient quand il fait plus frais et donc la nuit,  se réfugient dans le bac à compost sur lequel est posée la ruche par trop grandes chaleurs.  La température dans le corps de ruche est donc un frein partiel à leur comportement de chasseur.

Achat de stratiolaelaps-scimiti

Ces derniers peuvent être facilement achetés en ligne via les sites web des producteurs. Je me limiterai à mentionner une source belge : https://www.nectarist.be et une source hollandaise : https://tryptomera-roofmijt.nl… il y en a  d’autres, à chacun de faire son marché en tenant bien sur compte des prix proposés mais aussi des délais de livraison, sachant que plus le temps entre l’emballage à la source et la livraison chez vous est court, mieux c’est pour la survie des stratiolaelaps dans leur emballage.

 

A consulter

[1] https://tryptomera-roofmijt.nl/varraomijten-biologisch-bestrijden-roofmijt/

[2] https://scholar.google.com/citations?user=mtLXYTMAAAAJ&hl=en

[3] https://www.abeilleduhain.be/projet-de-lutte-biologique-contre-le-varroa

[4] https://www.delachendebijenkast.be/download/ael8-art-myriam-lefebvre-final%20(1).pdf

[5] https://www.delachendebijenkast.be/download/l_apiculture_selon_geert_steelant_press_quality.pdf

 

Et encore sur le « stratiolaelaps scimitus »

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0208812

https://corpus.ulaval.ca/jspui/bitstream/20.500.11794/39136/1/Rondeau%20et%20al.%20JEE_revised_clean_CorpusUL.pdf

https://corpus.ulaval.ca/jspui/bitstream/20.500.11794/36954/1/34705.pdf

https://www.agrireseau.net/documents/Document_99331.pdf

https://vimeo.com/63418711

https://bioplanet.eu/fr/stratiolaelaps-scimitus-3/

sur le « pseudo-scorpions »

http://www.cari.be/medias/abcie_articles/173_ecologie.pdf

https://www.apiservices.biz/fr/articles/classes-par-popularite/2310-pseudo-scorpions-sauver-abeilles-mourantes

http://crsad.qc.ca/uploads/tx_centrerecherche/pseudoscorpions.pdf

https://www.beeculture.com/chelifers-or-pseudoscorpions-as-varroa-control-agents/

https://chelifer.de/book-scorpions/

https://www.natuurlijkimkeren.org/wp-content/uploads/2019/08/Brigitte-Martens-Samenvatting-Torben-Pseudoscorpions-TS.pdf

https://beenature-project.com/Haeufige-Fragen-FAQs

 

Georges Niset

Rodiaki

Rodiaki

Rodiaki (journal local de Rhodes, Grèce), 23 août 2021Extraits – Traduction libre (Michael K.)

 Le président de la coopérative d’apiculture, M. Savvas Savvoulis informe que les apiculteurs de l’île de Rhodes sont désespérés ces derniers temps. La production de miel à Rhodes est à un point critique après les effets du changement climatique, qui est particulièrement perceptible ces dernières années.  Et le récent grand incendie qui a éclaté sur l’île a eu pour effet l’instauration d’interdictions strictes : interdiction de l’usage des enfumoirs et interdiction d’accéder  aux ruches ! (seules les personnes devant nourrir des animaux sont autorisées à quitter les routes asphaltées et à s’aventurer en zone forestière).

La Coopérative des Apiculteurs compte 150 membres, en plus de ceux de l’Association, et 40 à 50 personnes sur l’île vivent exclusivement de l’apiculture.  Ils déplacent généralement leurs ruches là où il y a des fleurs, même vers les îles voisines alors qu’août est le mois de production du miel.

En effet, selon M. Savvoulis, le miel de Rhodes est traditionnellement de très bonne qualité, ce qui a été vérifié avec les analyses qui ont été faites. Le climat des années précédentes ainsi qu’aussi de la faune et de la flore de l’île permettent d’avoir du miel riche en oligo-éléments et c’est spécial ! En fait, des efforts sont faits pour obtenir une certification du « miel de pin » en tant que produit.

Bien sûr, il ne manque pas de mentionner les effets du changement climatique, qui ont un impact certain sur les abeilles de l’île.  Comme il le dit, avant 2015, nous avions une régularité des saisons et leurs ruches étaient solides et productives.  À partir de 2016, cependant, il a commencé à y avoir beaucoup de fluctuations précisément à cause du changement climatique.  Il était caractéristique que les apiculteurs obtiennent du miel de printemps  (thym) suivi de miel de pin en été. Or depuis cinq ans le pin est en chute libre.  Donc, maintenant, on propose un mélange de pin et de thym.

« Les abeilles… nous préviennent », dit l’apiculteur expérimenté et explique qu’elles ne sont pas bien nourries, que leur population diminue et qu’elles ne sont plus si fortes.

Pendant la saison des incendies et lorsque l’indice de risque d’incendie est aux niveaux 1 et 2, les apiculteurs peuvent utiliser leur enfumoir jusqu’à 10h00 du matin.  Cependant, après la survenance des derniers incendies dans tout le pays et sur notre île, une mesure d’urgence a été prise pour le mois d’août, interdisant aux apiculteurs même de s’approcher de leurs ruches.

Plus tard en août, l’interdiction d’accès a été levée mais seule l’utilisation d’un pulvérisateur d’eau était autorisée.  A défaut, les contrevenants risquent une amende « cinglante » et une saisie de la Justice.

Comme l’explique M. Savvoulis, le pulvérisateur d’eau ne fonctionne que dans les très petites ruches et non dans les grandes productives.  Comme il le dit, cette mesure est inapplicable lorsqu’ils veulent exercer leur métier, de sorte que, notamment les apiculteurs professionnels, se trouvent dans une position très difficile puisque de fait l’État leur interdit d’exercer leur métier.  Ils ne peuvent pas non plus déplacer leurs ruches car cela se fait le soir, ce qui est interdit.

Honeyland : la femme aux abeilles

Honeyland : la femme aux abeilles

Voici un lien pour regarder le documentaire pour ceux qui l’ont raté:
https://1drv.ms/v/s!AmN452D-P1T9kAlqfZ-U8VfFrjoW?e=Mfsm1L

« Honeyland : la femme aux abeilles », un film documentaire narrant la vie de Hatidze Muratava, une des dernières personnes à récolter le miel de façon traditionnelle, à la main, dans les montagnes sauvages de Macédoine. Une histoire incroyable à découvrir sans plus attendre.

 

RUCHER PORTES OUVERTES –samedi 22/05/2021

RUCHER PORTES OUVERTES –samedi 22/05/2021

RUCHER PORTES OUVERTES –samedi 22/05/2021

Dans le cadre de la « Quinzaine des Abeilles et des Pollinisateurs », le cercle apicole l’Abeille du Hain vous ouvre les portes de son rucher didactique situé au sentier Caramand à Braine-le-Château,  le samedi 22 mai 2021.

Nos apiculteurs diplômés vous guideront  à 11h, 13h, 14h et 15h pour des visites de +/- 40 minutes.

L’activité a lieu en plein air. Si la météo le permet, une ouverture de ruches est prévue.       

Les détails pratiques seront adaptés afin de respecter les mesures sanitaires en vigueur à ce moment : taille des groupes, port du masque, désinfection du matériel… Afin de pouvoir assurer l’organisation, l’inscription aux visites est obligatoire (abeilleduhain@live.be). Si l’activité ne pouvait pas avoir lieu en raison des restrictions en vigueur, les personnes inscrites seront averties aux coordonnées qu’ils auront préalablement transmises.

Le nombre de personnes par visite étant limité à 10 par tranche horaire, nous nous réservons le droit de vous proposer un autre créneau horaire si celui choisi est complet.

Même si des vareuses (adultes et enfants) seront prêtées, en prévention, veuillez-vous assurer de ne pas être allergique aux piqûres d’abeilles et vous vêtir d’un pantalon et de chaussures fermées (évitez parfum et autres odeurs fortes).

Les apiculteurs présents se feront un plaisir de partager leur passion. Ils répondront à vos questions sur la vie des abeilles; rappelleront l’importance de la biodiversité; vous renseigneront sur le prochain cycle de cours d’apiculture de 2 ans (début en septembre 2021) organisés à Braine-le-Château.

Nous aurons le plaisir de vous proposer les produits de la ruche locaux.

Soyez donc les BIENVENUS !

Infos complémentaires ?  abeilleduhain@live.be ou 02/366 03 30

 

Nouvelles réserves naturelles à Braine-le-Château

Nouvelles réserves naturelles à Braine-le-Château

Natagora compte deux nouvelles réserves naturelles, l’Ermitage et la Bruyère Mathias.

Situées toutes deux à Braine-le-Château, ces réserves sont intéressantes d’un point de vue biologique.

La réserve naturelle de l’Ermitage comporte une mosaïque exceptionnelle de biotopes en raison de la diversité de ses sols et de leur gradient d’humidité allant de très sec à très humide. Cette réserve accueille de petits animaux comme l’orvet, le lézard vivipare ou la salamandre tachetée. En raison d’une humidité importante, les matières végétales mortes se dégradent et forment une tourbe, un sol organique dont l’accumulation forme une tourbière, un milieu extrêmement rare dans le Brabant wallon. Des sites qui demandent un grand entretien. Si la convention cédant la gestion de ces sites à Natagora pendant 30 ans a été signée fin mars, la majorité des travaux sur les deux sites ont été réalisés il y a plusieurs années. En effet, les bénévoles et le personnel de Natagora ont éliminé les pins plantés il y a une centaine d’années sur le site, afin que des landes à bruyère puissent renaître. Cette action a demandé une sensibilisation auprès des riverains qui ont pu se montrer choqués par le déboisement. Celui-ci était indispensable à la restauration de la biodiversité ancestrale et permettra aux landes à bruyère de renaître.

Marie-France Goossens – Images : Adrien Broze  Braine-le-Chateau

Le plus âgé d’entre nous : Charles GALLOY

Le plus âgé d’entre nous : Charles GALLOY

Saviez-vous que l’apiculteur le plus âgé de Wallonie, toujours en activité, est membre effectif de notre cercle Abeille du Hain ?

Charles Galloy, né le 4 décembre 1921 à Waha (Marche-en-Famenne), pratique l’apiculture depuis son enfance dans la propriété familiale et le rucher de son grand-père à Marloie.

Ce dernier, employé à la SNCB, avait construit lui-même, avec des planchettes, ses ruches Dadant Blat bien lourdes, toujours exploitées actuellement.

De son lit d’hôpital, en cette dernière quinzaine de mars, Charles commande à ses deux  « gaillards » d’y poser les hausses et de planter les pommes de terre, travaux qu’il effectuait toujours lui-même jusqu’à il y a peu dans les potagers de Marloie et de Waterloo où il réside actuellement.

Au décès de son grand-père, Charles propose à son papa de reprendre l’activité apicole. Lors des visites des ruches, ils se coiffent simplement d’un chapeau de paille doté d’un voile noir (celui du grand-père est accroché dans la maison de pierre à Marloie) jusqu’au moment où Charles achète une vareuse d’apiculteur à son papa, qui s’interroge sur son utilité.

Le grand-père, excellent bricoleur, avait aussi confectionné un extracteur, véritable pièce de musée, recouverte de toiles d’araignées, relégué à la cave depuis que Charles offrit un extracteur Thomas, flambant neuf, à sa maman. Celle-ci surprise, à la livraison, faillit le refuser jusqu’au moment où le transporteur lui signifia qu’il avait été commandé et payé.

A Marloie, au siècle dernier, vivaient une quinzaine d’apiculteurs (aujourd’hui, il n’y en plus qu’un : devinez qui  !), qui se rencontraient régulièrement et, ne possédant pas Facebook, discutaient d’apiculture entre eux, à la soirée. Un des voisins des parents de Charles, prêtre Jésuite, présidait une  section apicole de Marche-en-Famenne dont ils faisaient partie.

Charles et Clémence, son épouse qui l’accompagnait, chaque fois, aux conférences au « grenier apicole » rue du Zouave Français Michel à Wauthier-Braine sont très fiers de leur village, Marloie, qui abrite la plus ancienne église romane de Belgique, l’église Saint-Étienne, datant de 1050, dont quelques vitraux, retraçant la vie de saint Etienne, sont des œuvres de Jean-Michel Folon .

Depuis des décennies, Charles s’est affilié à l’Abeille du Hain dont il ne manquait, avant la pandémie Covid, aucune activité : conférences, assemblées générales, portes ouvertes… Par son expérience et sa bonne humeur perpétuelle, Charles encourage toujours « les jeunes pigeons » que nous sommes.

 

L’Abeille du Hain souhaite à Charles et son épouse Clémence, qui nous ont accueillis si cordialement, encore de longs moments ensemble !

Merci Charles et Clémence de l’amitié que vous nous témoignez.

A.B. (21/04 /2021)

 

A voir : Charles Galloy, apiculteur : De la fleur au pot de miel : Le portrait d’un sympathique apiculteur waterlootois, Charles Galloy, diffusé pour la première en 2010 sur Waterloo TV. Reportage: Majo et Jos Vellemans

 

 

Synthèse enquête sanitaire en apiculture -France

Synthèse enquête sanitaire en apiculture -France

Synthèse enquête sanitaire en apiculture

L’objectif de cette étude aura été de proposer une première approche de la perception du sanitaire chez les apiculteurs elle s’est appuyée sur un questionnaire qui pose différentes questions, que ce soit sur l’importance de la dimension sanitaire dans la conduite des colonies, sur la hiérarchie ressentie des différentes menaces sanitaires, sur les sources d’information utilisées face à une question sanitaire, sur la connaissance et le recours aux différents dispositifs de soutien à vocation sanitaire.  Le périmètre prend en compte la France et les pays voisins.
Née de discussions au sein d’un collectif de vétérinaires apicoles, cette étude est une initiative indépendante.

Un grand merci aux apicultrices, apiculteurs ou simples possesseurs de ruches qui ont pris le temps de répondre au questionnaire, ainsi qu’aux organisations professionnelles qui ont compris l’enjeu et ont relayé l’information vers leurs adhérent.

Cette synthèse présente les données brutes, chacun pourra se faire son opinion sur les causes, les marges de progrès comme sur les actions à mener Nous vous en souhaitons une bonne lecture, en espérant qu’elle vous intéressera et qu’elle ne sera qu’une étape d’une démarche collective de concertation entre scientifiques, autorités sanitaires et  apiculteurs.

François Rabasse Vétérinaire apicole
francois@apisvitae. fr

Synthèse enquête sanitaire en apiculture

Programme de conférences Arista Bee, dans le cadre du Programme Apicole Wallon

Programme de conférences Arista Bee, dans le cadre du Programme Apicole Wallon

Programme de conférences dans le cadre du Programme Apicole Wallon:

Dans le cadre du programme apicole wallon 2020-2022, l’asbl Arista Bee Research Belgium souhaite vous inviter à des formations et conférences sur divers sujets en rapport avec la sélection d’abeilles résistantes.
Pour rappel, le but de l’asbl est de coordonner et de former les apiculteurs souhaitant participer au projet wallon de sélection d’abeilles résistantes aux Varroas dans les différentes races et sous-espèces.

Remarque: Ces conférences se donneront toutes sur Zoom, logiciel de téléconférence permettant jusqu’à 99 participants sur toutes les plateformes informatiques existantes. Il n’y a pas de système d’inscriptions et ces conférences sont disponibles pour tous et s’ajoutent à celles qui sont dispensées au sein des sections, cercles, etc. Vu le nombre de places limité, les « premiers connectés seront les premiers servis ».

  • 16 février 2021 : La dynamique de population du Varroa (Sacha d’Hoop, 18h30) https://us02web.zoom.us/j/84331072466
  • 18 février 2021 : La sélection de l’Abeille Carnolienne (Guillaume Misslin, 18h30) https://us02web.zoom.us/j/81728420840
  • 23 février 2021 : Traitements et prévention contre la Varroase (Dr. Benjamin Charles, 18h30) https://us02web.zoom.us/j/81004221752
  • 9 mars 2021 : Les autres maladies de la ruche (Dr. Benjamin Charles, 18h30) https://us02web.zoom.us/j/82711250189
  • 16 mars 2021 : L’élevage de reines de qualité (Didier Brick, 19h30) https://us02web.zoom.us/j/86404229039
  • 18 mars 2021 : Sustainable control of the parasitic mite Varroa destructor in the Honey beekeeping practice : The case of Varroa sensitive hygiene behaviour in Honey bees. (En anglais avec traduction française, Ate Boerema, 19h00, https://us02web.zoom.us/j/89741896247 )
  • 30 mars 2021 : La préparation des mâles pour l’insémination (Benjamin Poirot, 19h30) https://us02web.zoom.us/j/81244124067
  • 8 avril 2021 : Bonnes pratiques en élevage de reines (Robert Leroy, 18h30) https://us02web.zoom.us/j/88098673264
  • 12 avril 2021 : La sélection de l’Abeille Buckfast (Paul Jungels, 18h30) https://us02web.zoom.us/j/84866669489

 

Premier congrès apicole roumain en Webinaire du 19 au 21 février

Premier congrès apicole roumain en Webinaire du 19 au 21 février

Un congrès apicole sera organisé durant trois jours en Roumanie , du 19 février au 21 , sous forme de webinaire accessible moyennant inscription.

Les conférences seront bilingues :  anglais et roumain.

Pour vous inscrire : http://congresapicol.ro/

« Les communautés agricoles qui réussissent utilisent la saison morte pour investir dans les connaissances professionnelles soit en parlant de nouvelles technologies, matériaux, produits, législation, etc., soit en compensant le manque d’expérience ou de succès.

C’est aussi le rôle de cet événement, que nous avons appelé le Congrès, en voulant souligner que la pratique réussie part des connaissances scientifiques traduites pour l’ensemble de l’expérience des collègues les plus avancés.

Si en général un congrès s’adresse à la communauté scientifique, notre proposition est un événement adressé à tous les apiculteurs en Roumanie et à l’étranger.

Les sujets proposés par notre événement à travers des conférences bilingues en anglais et en roumain couvriront un large éventail de sujets d’intérêt, des modèles réussis dans l’apiculture internationale, aux modèles nationaux réussis, aux nouvelles biotechnologies, aux nouveaux traitements ou aux nouvelles propositions de développement. Communautés apicoles.

Nous vous invitons à nous suivre en ligne via l’application ZOOM mais aussi au sein du groupe facebook, que nous avons créé spécialement pour faciliter cet événement.

Tous les détails nécessaires pour accéder au ZOOM, ou dans le groupe facebook dédié, sont disponibles immédiatement après avoir terminé le processus d’inscription, en remplissant le formulaire  disponible ici »

 

Vendredi 19.02.2021

16h45 – 17h00 – Bienvenue dans ZOOM – recommandations pour l’utilisation de l’application et la conduite en ligne – Marian Stoica

17,0 0 – 17,10  – MS (microorganismes efficaces) pour les abeilles. –Nouvelle solution probiotique pour l’apiculture | Stefanie Hornberger

17.10  – 18.00  – Effets des traitements probiotiques  EM® sur la physiologie des colonies d’abeilles mellifères | Prof. Ivana Tlak Gajger

18,0 0 – 18h30  – analyse spécifique de l’apiculture biologique, étiquetage des abeilles    | CSI Dr Otilia Bobis, PHD CSIII Rodica Margaoan

18h30  – 19h00  –  Apiculture en agriculture biologique    | Conf. Dr Avram Fitiu

19h00  –  19h10  –  Pause

19.10 – 20.00  – Certificats écologiques apicoles, législation, tendances | Liliana Ciobanu

20h00 – 21h00  – Probiotiques – science et pratique (2)  | doctorat Vera Strogolova

Samedi 20.02.2021

09h00 – 09h55  – Gestion de la population d’abeilles par la nutrition et pas seulement  | Dr Daniel Popovici

09.55  – 10.50 – Modèles réussis d’autres pays. Moldavie  | Petru Secara

10h50  –  11h00 – Pause

11.00 – 11.50 – Modèles réussis d’autres pays. Suède  | Monica Larson

11h50 – 13h00 – Apiculture 4.0  | Björn Lagerman

13h00  – 14h00 – Pause déjeuner

14.00 – 14.30 – STUP AIR BOX – API-Tourisme, Api-Nutrition, concept fonctionnel et modèles à succès en Roumanie et dans le monde   | Alina
Varadi

14h30 – 15h00 – Zéolite – science et pratique de l’apiculture   | Daniel Agapie

15h00 – 15h30 – Méthodes pour augmenter la production de miel – Moldavie  |Dr Valentina Cebotari

15h30  – 15h40 – Pause

15.40 – 16.40 – Méthodes pour augmenter la production de miel – Turquie  |Prof. Dr. Muhsin Doğaroğlu

16.40  – 17.10 – Technique de production et récolte de propolis de qualité | Jan Stoica

17.10  – 17.20 – Pause

17.20  – 18.00 – Apiculture professionnelle en Roumanie – Ferme apicole 1000+  | Justin Marineac

18.00  – 19.20 – Biotechnologie apicole | Techniques de gestion durable varrozei | Drd. Cristian Bratu

Dimanche 21.02.2021

11h00 – 12h00 –  Apiculture biologique en Hongrie, politique de l’UE  Peter Bross

12h00 – 13h00 – Marché mondial et miel local  | Etienne Bruneau

13h00 – 13h10 – Pause

13.10 – 13.50 – Le marché local du miel  | Dan Rascanu

13h50  –  14h30  –  Santé des algues et des abeilles. Colonies fortes et production accrue de miel | Dara Scott

14h30 – 14h50  – Projet pour la communauté – Bee Information Agency | Catalin Maxim

14h50  – 15h00 – Nouveaux projets pour la communauté apicole, Plateforme pour l’éducation apicole ScoalaApicola.ro  | Marian Stoica

15.00 – 15.10 – Nouveaux projets pour l’apiculture communautaire Plate-forme d’action AntiVarroa  | Marian Stoica

15.10 –  15.45  –  Questions et réponses questions et réponses, générer des idées pour la communauté  | Organisateurs et conférenciers et participants