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Author: Abeille du Hain

Enthousiasme d’un jeune élève…

Enthousiasme d’un jeune élève…

C’était l’effervescence ce week-end au rucher d’Alain (partout j’imagine).
Les rentrées de pollen nacré, jaune et orange tirant vers le rouge étaient massives et frénétiques, il valait mieux ne pas se trouver dans la trajectoire des butineuses 🙂
C’est un bon présage et si la température le permet dimanche prochain, nous ferons la visite et verrons l’état de la ponte… je suis impatient !
J’en ai profité pour faire quelques belles (enfin je trouve 🙂 ) photos en macro. Il me semble que certains détails sont intéressants.
En me penchant, j’ai pu observer quelques abeilles accrochées sur le bas des cadres battant vigoureusement leurs ailes. Des ventileuses je suppose ? Elles ont déjà commencé la ventilation du miel ?
Il était aussi flagrant de voir que toutes les allées et venues avaient lieu au niveau des cadres centraux, ce que j’ai aussi pris pour un bon indice en supposant qu’elles stockaient tout ce pollen autour du couvain.
Elles ont donc la matière première pour produire de la G.R. et stimuler la maîtresse des lieux. Bref, ça démarre bien !

Fred Petit, élève A.H. (14/03/2016)

Huiles essentielles – Varroa

Huiles essentielles – Varroa

Voici deux articles (communiqués par fred) traitant de l’utilisation des huiles essentielles contre le varroa .

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2008 :  Le Nouveau protocole de traitement aux huiles essentielles

par Ludovic Labeste

Diplômé de sciences pharmaceutiques, toxicologiques et environnementales

Je vous communique le nouveau protocole concernant le traitement aux huiles essentielles de printemps et fin d’été et d’hiver, qui permettent de garder des abeilles plus résistantes aux maladies; ces nouveaux protocoles font suite à l’article publié au 12 novembre 2008 sur Apiservices et suites aux différentes questions qui m’ont été posées cette année.

1 – Nouveau protocole de traitement aux huiles essentielles
A – Quelques conditions à respecter pour que l’efficacité des huiles essentielles soit optimale et pour une meilleure tolérance vis à vis des abeilles

les plateaux grillagés sous les ruches devront absolument restés fermés durant toute la période de traitement et une semaine après le dernier traitement de la saison.

les traitements devront être réalisés que si le temps est ensoleillé ou couvert avec un taux d’humidité inférieur à 85% et sans vent froid (vent du nord surtout), les thermomètres à quartz avec sondes extérieures peuvent fournir le taux d’humidité.

ne jamais faire de traitement en dessous de 7° C couvert ou en dessous de 6° C en plein soleil l’hiver pour le traitement d’hiver, d’après les dernières constations expérimentales de l’hiver dernier.

toujours déposer les huiles essentielles aux plus près de chaque entrée de chaque ruche : plus le dépôt est à proximité de l’entrée et plus la diffusion à l’intérieur des ruches est meilleure; de plus, pour les ruches à plateau grillagé, le dépôt des huiles essentielles peut également se faire au moment de la fermeture des plateaux grillagés, en plaçant un papier absorbant ou une cartonette imprégné avec la dose d’huiles essentielles conseillée entre le plateau grillagé et la trappe de fermeture, la diffusion se fera directement au dessus des cadres.

attention au dépôt d’huiles essentielles sur les plateaux des ruches plastiques, certains plastiques peuvent être incompatibles avec les huiles essentielles (qui liquéfient certains plastiques); faites un petit essai au préalable, et sinon utiliser une cartonette ou un papier que vous déposer ensuite à l’intérieur des ruches par l’entrée des ruches en le fixant avec un caillou, car les abeilles vont le chasser aussitôt sans le caillou, je les ai vu à l’oeuvre, c’est impressionnant.
B -Le nouveau mélange d’huiles essentielles à utiliser pour l’hiver et mode d’emploi

la formule est la suivante : huile essentielle d’eucalyptus globulus 50 ml, huile essentielle de lavande 4 ml (Lavandula officinalis ou Lavandula angustifolia)

la période de traitement d’hiver va du 1er janvier au 15 février, plus le traitement est fais tôt et plus les abeilles seront débarrassées tôt des derniers varroas et plus elles auront de chances de mieux résister à la fin de l’hiver et de se faire remplacer au premier couvain qui peut commencer dès février.

Toujours utiliser un compte goutte pharmacie et déposer à l’entrée des ruches, 6 gouttes du mélange par ruche (3 par ruchette) à renouveler 15 jours plus tard.
C – Plus de précision concernant le mélange de printemps et de fin d’été et nouvelle condition d’utilisation

La formule est la suivante : huile essentielle de clou de girofle (Eugenia caryophylla) 4 ml, huile essentielle de lavande (Lavandula officinalis ou Lavandula angustifolia) 4 ml, huile essentielle de géranium (Pelargonium x asperum) (Geranium bourbon ou d’Égypte) 4 ml, huile essentielle de vétiver (Vetiveria zizanoides) 1 ml (facultatif), huile essentielle d’Eucalyptus globulus 240 ml.

Les quatre premières huiles essentielles doivent être parfaitement très diluées dans l’huile essentielle d’Eucalyptus globulus afin que les abeilles puissent bien les tolérées, d’ou un volume assez élevé; une règle de trois peut se faire en conséquence pour ceux qui ont que quelques ruches, 2 ml, 2 ml, 2 ml, 10 gouttes vétiver, 120 ml ou 1 ml, 1 ml, 1 ml, 5 gouttes, 60 ml.
On peut très bien utiliser l’huile essentielle d’Eucalyptus radiata (que j’ai déjà testé) mais elle est un peu plus chère. Les nouvelles doses sont les suivantes :

Pour une température extérieure aux ruches supérieure à 12° C, déposer 8 gouttes au plus près de l’entrée de chaque ruche (4 gouttes par ruchette).

Pour une température extérieure aux ruches supérieure à 25° C, déposer 10 gouttes par ruche ou 5 gouttes par ruchette.

Les périodes de traitements vont de mi mars à mi avril pour le traitement de printemps, et de mi août à mi septembre pour le traitement de fin d’été.

Toujours faire un traitement à renouveler la semaine suivante, puis encore un autre la semaine d’après, soit trois traitements espacés d’une semaine entre chaque.
D – concernant le risque d’aromatisation du miel avec les huiles essentielles :
Il faut savoir que si le délai entre le dernier traitement et la pause des hausses n’est pas respectée, soit une semaine de délai, il y a un risque d’aromatisation du miel; pour garantir l’absence de changement de goût du miel avec les huiles essentielles pour certains modèles de ruche, il est préférable de faire les traitements entre mi mars et début avril, les abeilles remplissent peu en miel et dépensent les premières réserves de nectar au couvain de printemps, donc peu de risque d’aromatisation du miel récolté à partir de fin avril ou début mai.

2 – Nouveau nourrissement vitaminé de printemps et de fin d’été
Ce nourrissement consiste à maintenir la qualité de la nourriture prise par nos abeilles; les vitamines sont indispensables à l’intégrité vitale de tous les êtres vivants; elles ont démontrés chez les mammifères une meilleure vitalité et une prolongation de survie; ceci est également valable aux insectes telles que l’abeille. Notre environnement est soumis à un déséquilibre de croissance chez les végétaux essentiellement du à la présence de pesticides (herbicides, fongicides, insecticides) qui ralentissement quantitativement et qualitativement la pousse des végétaux, et qui se répercutent par une insuffisance en vitamines et peu être en oligoélément dans le pollen et le nectar indispensable dans la nourriture de l’abeille; ce qui explique ensuite les conséquences néfastes sur l’abeille qui devient faible et fragile aux maladies et aux pesticides.

Juste avant les premières périodes de miellées, vers le 15 mars, j’ai commencé cet année à nourrir mes 4 ruches productives avec un sirop vitaminé à base de sucre de canne bio mélangé avec un peu de miel liquide (50% de ration sucré environ) (miel congelé au préalable pour éviter qu’il vieillisse et cristallise, et décongelé juste avant le nourrissement).
Ce nourrissement consistait a introduire dans 0.75 litre de sirop, deux gouttes de vitamines de la solution total vitaminol (code CIP pharmacie 7807875), et ce volume était distribué pour une ruche une fois par semaine; il ne faut pas dépasser deux gouttes de vitamines total vitaminol par semaine et par ruche, sinon risque d’agressivité de la ruche au delà des doses préconisées surtout en mars et avril. En revanche, entre chaque dose hebdomadaire de vitamine, le volume de sirop ingéré par la ruche est variable; généralement, en mars, chaque ruche qui m’appartient prend 0.5 litre par jour pendant au moins 15 jours, puis ensuite 0.75 litre par jour pendant les 10 jours restants; le sirop préparé peut très bien rester au frigo pendant une bonne semaine.

Les vitamines sont très stables au frigo, de même pour le sirop vitaminé, mais surtout à l’abri de la lumière car les vitamines sont instables à la lumière.

Encore pour cet année, la visite du 20 avril pour les reines de 1 an a permis d’avoir des surfaces de couvain sur 7 cadres avant de poser les hausses, et de 4 à 5 cadres de couvain pour des reines de 3 ans; les traitements aux huiles essentielles ont commencés vers le 20 mars et terminés vers le 5 avril; les hausses ont été posées pour les premières ruches vers le 25 avril avec des reines de 1 an, et pour les deux dernières ruches vers le 10 mai avec des reines de 3 ans; les reines de 3 ans ont été remplacés pour la première vers le 20 avril et pour la deuxième vers le 20 mai. Les nourrissements vitaminés ont été suspendu une semaine avant la pose des hausses pour les reines de 1 an, et celle de 3 ans en même temps, soit vers le 17 avril; au total, chaque ruche a reçu au total 5 doses de vitamines, une dose le 15 mars, une autre le 22 mars puis le 29 mars, puis le 5 avril, puis le 12 avril.

Trois nouveau essaims récupérés vers mi mai ont commencé à être nourris aux vitamines un mois après leur installation et ont reçu 2 doses de vitamines; 2 mois après leur installation, une visite à eu lieu vers le 20 juillet et a montré la présence de 5 cadres de couvain bien compactés avec des bonnes surfaces (75 %) sur 3 cadres, et des surfaces à 35 % sur les deux derniers cadres, dont une ruche sur les trois qui avait 6 cadres de couvain, 2 cadres presque entiers en couvain, 2 autres à 65 %, et deux autres à 35 %.

Actuellement au 5 septembre, les 4 ruches de production et les 3 ruches d’élevage sont toujours dynamiques et assez actives, le nourrissement vitaminé a repris dès la dernière récolte du 1er août, à partir du 4 août 2009. Elles ont déjà reçu une dose de vitamines le 4 août, le 11 août, le 25 août, le 1er septembre, puis le 6 septembre exceptionnellement. Le nourrissement au sirop continuera jusqu’au 20 septembre, sachant qu’elles n’ont pas été nourries du 14 au 24 août 2009. En revanche pour les ruches d’élevage qui n’ont pas fais de production, le nourrissement s’arrête au 10 septembre.

3 – Résultats de production avec le nouveau traitement et le nourrissent vitaminé
La production a commencé vers le 25 avril et s’est terminé au 1er août 2009, les résultats sont les suivants :

reine de 3 ans remplacé vers le 20 avril 2009, avec une hausse : 16 kg de miel
reine de 3 ans remplacé vers le 20 mai, avec une hausse : 24 kg en miel
reine de 1 an qui a essaimé vers le 25 mai, sur 3 hausses : 53 kg en miel
reine de 1 an qui n’a pas essaimé, sur 4 hausses : 80 kg en miel.
Ludovic Labeste
Email : ludovic.1@neuf.fr

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Protocole de traitement aux huiles essentielles 2013 – Activité acaricide sur le Varroa

Etude réalisée après la saison estivales

par Ludovic Labeste

Diplomé de sciences pharmaceutiques et toxicologiques et environnementales

Suite aux publications notifiées en novembre 2008 et septembre 2009, le protocole de traitement au huiles essentielles a été de nouveau reétudié à plus grande ampleur et remodelé; suite au constations faites par un apiculteur de la région Barsequanaise, les chutes de varroas au début de printemps avant la pause des hausses et après la récolte étaient tardives; celles ci étaient significatives et plus nombreuses l’hiver.

La nouvelle étude éyant été réalisée en début d’automne, ce nouveau protocole reste efficace sur les ruches très infestés par le varroa.

Le traitement au huiles essentielles (avec l’ancien protocole) de fin de récolte a eu lieu vers le 15 aout, le 22 aout et le 29 aout.

La saison d’automne étant plus douce, les reines abeilles ont eu des conditions favorables de ponte, qu’au début du mois d’octobre, on observait encore le 2 octobre des surfaces de couvain sur deux cadres avec la race hybride noir-bukfast, et trois surfaces de couvain avec la race bukfast; l’infestation du couvain par notre énemie redoutable, le varroa, était inévitable et en conséquence multiplie ses effectifs qui risqueraient de devenir menacant pour les abeilles d’hiver.

Avec l’entière coopération d’Olivier GUICHARD (Magny Fouchard, aube), un nouveau protocole de traitement aux huiles essentielles a été testé sur ses ruches et les miennes; des chutes significatives de varroas étaient déjà présentes dès le 2eme jour, après le 1er contact du nouveau mélange, par rapport au chutes naturelles de varroas morts avant traitement.

Le nouveau protocole de traitement a démarré le 28 septembre, puis le 5 octobre et le 12 octobre 2013.

Formule du mélange :

La formule du mélange d’huiles essentielles et de principes actifs est la suivante :
– huile essentielle de clou de girofle (Eugenia caryophyllus), 15 ml
– huile essentielle de géranium d’égypte (Pelargonium x asperum), 15 ml
– huile essentielle de lavande officinale ou vraie (lavandula angustifolia ou officinalis), 15 ml
– huile essentielle de vetiver (vetiveria zizanoides) (facultatif), 0.5 ml
– huile essentielle de palmarosa (cymbopogon martini), 10 ml
– eugénol 60 ml
– thymol cristalisé 125 g
– compléter jusqu’a 250 ml, voir 270 ml avec de l’huile essentielle d’eucalyptus globuleux (eucalyptus globulus), soit un volume de 135 à 160 ml à rajouter selon la solubilité des cristaux de thymol.
La concentration en thymol est de l’ordre de 500g par litre de mélange, soit 50% de thymol dans le mélange (% poids / volume).
Précaution d’emploi pour la préparation du mélange :
Attention, le thymol solide cristalisé est volatile dans l’air, les vapeurs peuvent provoquer une forte irritation, commencer par travailler dans une pièce aérée ou ventilée, il faut d’abord diluer les 125 g de thymol dans 140 ml environ d’eucalyptus globuleux puis rajouter l’eugénol, il n’y a pas d’augmentation significative de volume quand on rajoute du thymol dans l’huile essentielle d’eucalyptus globuleux, la densité de la solution augmente en conséquence.
De nombreux cristaux de thymol restent dans le fond, on rajoute tous les autres éléments, on remue avec un agitateur métalique ou en bois pour solubiliser le tout, la solution est beaucoup plus visqueuse et très volatile; si de nombreux cristaux sont encore présents, agiter pendant encore au moins 3 à 5 minutes, si les cristaux insolubles persistent dans le mélange, rajouter 20 ml d’huile essentielle d’eucalyptus globulus.

L’odeur de thymol est très persistante, bien fermer le flacon, toujours conserver ce mélange à l’abri de la lumière et en dessous de 25°c. j’ai constaté que cette solution diffuse déjà à 8°c de température, ce qui améliore le point d’évaporation du thymol à basse température; l’odeur étant très pénétrante et persistante, cela a pour pour conséquence une meilleure pénétration et diffusion sur l’organisme interne du varroa.

Mode d’utilisation du mélange et durée de pose des languettes :

le mélange d’huiles essentielles aura été déposé sur une languette cartonnée qui ne fera pas plus d’1 mm d’épaisseur sur une largueur de 4 cm et de 20 cm de long; le volume du mélange à déposer sur la languette par ruche ou ruchette, il sera de 1 ml, soit 16 gouttes minimum avec un compte goutte pharmacie (volume maximale que peut aspirer le compte goutte); la languette sera introduite par l’entrée principale de la ruche, et la zone de dépot du mélange sur la languette sera placée sous les cadres (pas besoin d’ouvrir la ruche et de mettre la languette au dessus des cadres), elle devra rester au minimum 72 heures; comme pour le protocole précédant, le traitement est à renouveller au 7eme jour puis au 14eme jour.
Il est impératif que les huiles essentielles, le thymol, et l’eugenol diffusent au plus prêt des cadres pour assurer un contact immédiat et rapide des vapeurs du mélange sur les varroas.

Précaution d’emploi et de manipulation :

Les trappes anti-mulots devront impérativement rester fermées pendant toute la durée du traitement et une semaine après le dernier traitement, non seulement pour confiner les vapeurs de thymol et d’eugénol mais également pour empécher les abeilles de pousser la languette dehors, comme je l’ai vu faire avec certaines souches, plus particulièrement la race bukfast ou les souches noires hybrides bukfast.

Les plateaux grillagées sous les cadres devront aussi rester fermés pendant toute la durée du traitement et une semaine après le dernier traitement, ce qui améliore surtout le contact des vapeurs de thymol et d’eugénol avec les varroas.

S’il tombe de la pluie fine, ce n’est pas grave pendant, et même avant ou après le traitement. Ne plus tenir compte du taux d’humidité dehors.

La réaction des abeilles vis à vis du thymol et de l’eugénol est immédiate, elles deviennent légerement agressives, on soulève la trappe anti-mulots, on introduit la languette en laissant 5 mm devant la trappe, on referme la trappe, puis on passe directement à l’autre ruche pour éviter toute confrontation avec les abeilles de la ruche précédente, on laisse la ruche tranquille pendant une journée et on revient le lendemain matin à l’aube pour faire les comptages de varroas morts.

Date de début de l’étude, comptage, et constatation :

Cette année, ce protocole s’est déroulé sur 28 ruches productives 10 cadres, dont 10 avec plateaux grillagés et trappe plastique ou bois, le 28 septembre au 1er traitement, puis le 5 octobre au 2eme traitement, et le 12 octobre au troisième :
– avant et après chaque traitement, une lange de la largueur et de la longueur du plateau est déposé sous les cadres de facon à récupérer tous les varroas morts, un comptage avaient lieu tous les jours vers 7h00 ; il était nécessaire de faire le comptage le matin car les plateaux sans grille sont nettoyés en milieu de journée par les abeilles, et les varroas morts en conséquence sont chassés des langes, ce qui fausse le résultat par défaut; après chaque comptage, les langes ont été secouées et nettoyées des résidus et des varroas morts, pour ne pas confondre les varroas du comptage précédant au prochain comptage.
Le nombre de varroas morts chutés sur la lange ont été notifiés sur papier pour chaque ruche tous les jours, et additionnées pour le nombre total de varroas morts pour chaque ruche jusqu’à épuisement des chutes.
Tous les jours était retenu la valeur de chute de varroas la plus faible et la plus forte sur les 28 ruches au départ, et sur toutes celles qui présentaient encore des chutes significatives de varroas, durant la deuxième semaine et la 3ème semaine.

– les languettes de traitement utilisées au 1er traitement n’ont pas pu être recyclées, au 2eme traitement pour certaines, les abeilles les ont pour la plupart grignotées, il restait plus que de la poudre de papier; au 3eme traitement, la quasi-totalité des langes ont été récupérées.

Délai de 72 heures avant le premier traitement :

– le 25 septembre, vers 7h00 du matin, 33 ruches ont été choisies pour le comptage dans lesquelles ont été déposée à chacune une lange de comptage; les ruches qui ont été sélectionnées devront avoir au minimum des chutes à 1 varroa par jour pour être considérées comme infestées.

– les langes de comptage varroa ont été déposées sur les trappes sous la grille pour les ruches à plateaux grillagées, de facon à pouvoir récupérer et compter les varroas morts naturellement avant le traitement, et dans les autres ruches sur le plateau en bois (sans grille) ; le nombre de varroas tombés en 3 jours pour les ruches infestées était de 3 à 16 varroas sur 28 ruches. les 5 ruches qui présentaient un nombre inférieur à 1 varroa par jour n’ont donc pas été sélectionnées pour le comptage.

– en revanche, les 5 ruches qui n’ont pas été sélectionnés, ainsi que toutes celles qui n’ont pas été choisies pour le comptage ont reçus également le nouveau traitement clairement établie dans le protocole, pour la seule et unique raison d’éthique, le rucher doit être traité dans son intégralité afin que les abeilles ne souffrent plus du varroa pendant l’hiver prochain.

Au cours de la première semaine

Après avoir comptabilisé le nombre de varroa tombés morts dans chaque ruche, l’intervalle de chute sera établie tous les jours en choisissant le plus petit chiffre de varroas morts comptés et le plus grand chiffre de varroas morts comptés, sur les 28 ruches.

Le 1er traitement s’est déroulé le 28 septembre.

Les premières chutes ont commencées au bout de 48 heures après le 1er traitement :
– 8 à 15 varroas par ruche 48 heures après le 1er traitement
– 10 à 25 varroas par ruche 72 heures après
– 13 à 33 varroas par ruche 96 heures après
– 17 à 37 varroas par ruche 5 jours après
– 20 à 51 varroas par ruche 6 jours après
– 23 à 60 varroas par ruche 7 jours après
Au premier contact avec le mélange et 48 heures après, on constate que les chutes sont déjà significatives pour
les 28 ruches infestées par rapport aux chutes naturelles de varroas morts (1 à 5 varroas par jour); après calcul de toutes les chutes journalières, 97 à 210 varroas sont tués par ruche 7 jours après le 1er traitement, et juste avant le 2eme traitement.

Au cours de la deuxième semaine
le délai indiqué ci dessous correspond au temps écoulé après le 2ème traitement effectué le 5 octobre:
– 30 à 80 varroas tombés par ruche 24 heures après.
– 40 à 120 varroas par ruche 48 heures après.
– 30 à 100 varroas par ruche 72 heures après.
– 30 à 80 varroas par ruche 96 heures après.
– 20 à 50 varroas par ruche 5 jours après.
– 10 à 30 varroas par ruche 6 jours après.
– 10 à 30 varroas par ruche 7 jours après.
– après calcul des chutes journalières sur chaque ruche (lot de 28 ruches), 282 à 680 varroas sont tués par ruche
14 jours après le premier traitement, et juste avant le 3ème traitement.
Au cours de la troisième semaine
Le délai indiqué ci-dessous correspond au temps écoulé après le 3ème traitement effectué.
* Pour les 28 ruches, on a comptabilisé :
– 30 à 50 varroas tombés par ruche 24 heures après.
– 20 à 60 varroas par ruche 48 heures après
– 15 à 80 varroas par ruche 72 heures après
– 10 à 100 varroas par ruche 96 heures après
– 10 à 115 varroas par ruche 5 jours après.
A partir du 6eme jour après le dernier traitement, 6 ruches ne présentaient plus de chutes significatives
de varroa, 383 à 450 varroas sont tombées par ruche dans le lot des 6 ruches, sur une durée de 19 jours. le nombre de varroas chutés naturellement avant traitement était de 1 par jour sur 3 jour.
* Pour les 22 ruches restantes, on a comptabilisé :
– 30 à 50 varroas tombés par ruche 24 heures après le dernier traitement
– 40 à 60 varroas par ruche 48 heures après
– 60 à 80 varroas par ruche 72 heures après
– 50 à 100 varroas par ruche 96 heures après
– 20 à 115 varroas par ruche 5 jours après
– 8 à 100 varroas par ruche 6 jours après
9 ruches ne présentaient plus de chutes significatives de varroas à partir du 7eme jour après le dernier traitement,
590 à 700 varroas sont tombées par ruche dans le lot des 9 ruches, sur une durée de 20 jours. le nombre de varroas chutés naturellement était de 2 par jour sur 3 jours.

Pour les 13 ruches restantes, on a comptabilisé :
– 35 à 50 varroas tombés par ruche 24 heures après le dernier traitement
– 50 à 60 varroas par ruche 48 heures après
– 65 à 80 varroas par ruche 72 heures après
– 80 à 100 varroas par ruche 96 heures après
– 50 à 115 varroas par ruche 5 jours après
– 25 à 100 varroas 6 jours après
– 10 à 75 varroas par ruche 7 jours après
6 ruches ne présentaient plus de chutes significatives à partir du 8 ème jours après le dernier traitement,
810 à 960 varroas sont tués par ruche dans le lot des 6 ruches sur une durée de 21 jours. le nombre de varroas chutés naturellement avant traitement était de 3 par jour sur 3 jours.

Pour les 7 ruches restantes, on a comptabilisé :
40 à 50 varroas tombés par ruche 24 heures après le dernier traitement
55 à 60 varroas par ruche 48 heures après
70 à 80 varroas 72 heures après
80 à 100 varroas 96 heures après
55 à 115 varroas 5 jours après
30 à 100 varroas 6 jours après
13 à 75 varroas 7 jours après
7 à 55 varroas 8 jours après
5 ruches ne présentaient plus de chutes significatives à partir du 9eme jour après le dernier traitement,
1004 à 1170 varroas sont tués par ruche dans le lot des 5 ruches sur une durée de 22 jours. le nombre de varroas chutés naturellement avant traitement était de 4 par jour sur 3 jours.

Pour les 2 ruches restantes, on a comptabilisé :
47 et 50 varroas tombés par ruche 24 heures après le dernier traitement,
60 varroas par ruche 48 heures après
77 et 80 varroas 72 heures après
95 et 100 varroas 96 heures après
109 et 115 varroas 5 jours après
94 et 100 varroas 6 jours après
71 et 75 varroas 7 jours après
46 et 51 varroas 8 jours après
19 et 28 varroas 9 jours après
6 et 15 varroas 10 jours après
Il n’existe pas de différence significative entre le nombre de varroas tombés de la 1ere et de la 2ème ruche;
1300 varroas sont tombés dans la 1ère ruche et 1354 dans la deuxième ruche sur une durée de 24 jours. De plus, une des deux ruches ne présentait plus de chutes significatives à partir du 10ème jour après le dernier traitement, sachant que le nombre de varroas chutés naturellement avant traitement était de 5 par jour sur 3 jours.

En somme, ce protocole présente :
– une efficacité acaricide dans le temps avec un effet rémanant de 10 jours confirmée après le dernier traitement sur
les ruches très infestées.
– dans les ruches très infestées, le nouveau mélange tue 50% de la population varroa au minimum en 14-15 jours,
et au minimum 90% de la population varroa en 3 semaines.
– il tue la quasi-totalité des varroas dans les ruches infestées en 3 semaines, et dans les ruches très infestées en moins de 4 semaines (25 jours)
Remarque importante et précaution à prendre :

Eyant constaté que la diffusion du thymol se déroule autour de 6-7°c avec l’huile essentielle d’eucalyptus globuleux (constatation au 3eme traitement), ce protocole sera également applicable pendant l’hiver à partir du 1er janvier jusque fin janvier au plus tard, plateau sous les cadres fermé bien sur, avec un écart de 14 jours entre les deux traitements avec une dose de 1 ml par ruche ou ruchette; les languettes du 1er traitement pourront rester 7 jours en place et être recyclées au 2eme traitement d’hiver.

Ce protocole conviendra très bien pour le printemps, à compter du 15 mars (dans l’aube) et le dernier traitement devra être terminé au plus tard 15 jours avant la pause des hausses, de façon à éviter l’aromatisation du miel avec le thymol et les fugues d’essaim ou l’essaimage pendant la période d’essaimage. le thymol présente un effet rémanent et diffuse bien dans la cire, le miel, mais ralentie également la ponte de la reine, ce que n’apprécie pas cette dernière pendant les périodes de miellée, qui finie par essaimer, et le rucher se retrouve avec quelques essaims partis en vadrouille.

Par conséquent, la période la plus idéale correspond au début des prèmières douceurs du printemps dans la région ou l’apiculteur est situé et devra en conséquence adapter ses dates de traitements dès les premièrs jours de douceurs, ce qui explique que le 15-20 mars est spécifique à l’aube, comparée au régions montagneuses ou dans les ardennes, cette période sera forcément plus tardive, et comparée au régions méditéranéennes ou la douceur arrive plus tôt. Le traitement pourra se faire le matin à partir de 6°c température extérieure, le thymol diffuse tranquillement toute la matinée sans trop déranger la reine dont la ponte est lente le matin, et au alentour de 12-13h, le mélange a totalement diffusé dans la ruche et ne dérange plus cette dernière qui accélère sa ponte, une faible odeur de thymol reste sur la languette au bout de 24 heures et ne dérange plus les abeilles, elle devra rester en place pendant 72 heures.

Juste après la dernière récolte d’été, ce protocole devra être mise en place afin de tuer les varroas souvent très nombreux; il s’appliquera à partir du 15 aout dans l’aube, avec trois traitements classiques espacé chacun d’une semaine; pour les autres régions, l’apiculteur adaptera ses traitements si les récoltes sont plus tardives; le nourrissement peut se faire en même temps que ce traitement, cela n’a pas de conséquence, les abeilles prennent très facilement le sirop ou la nourriture solide pendant le traitement.

Ludovic Labeste

Que font nos abeilles en hiver ?

Que font nos abeilles en hiver ?

Les ruches se sont dotées d’abeilles d’hiver, incapables de butiner.
Napoléon Ier ne les a pas choisies pour rien comme emblème impérial. Pourtant, s’il avait su ce que les abeilles faisaient l’hiver, il n’aurait peut-être pas mené de la même façon sa campagne de Russie. En fait, ce choix de l’abeille n’est pas directement lié à sa nature industrieuse, à son obéissance à la reine ou à ses performances en tout genre, mais au fait qu’on avait trouvé des abeilles d’or dans le tombeau de Childéric Ier, père de Clovis, emblème qui fut adopté par les Mérovingiens. Depuis l’Antiquité, l’abeille a toujours suscité fascination et admiration chez l’homme.

Les abeilles appartiennent à l’un des ordres les plus importants du règne animal, les hyménoptères (plus d’un million d’espèces connues), qui compte également, entre autres, les guêpes et les fourmis. On connaît environ 2 000 espèces d’abeilles, dont 1 000 en France. Ce sont, par leur activité de butinage, les principales pollinisatrices de fleurs, et, sans elles, nombre de plantes ne pourraient se reproduire. Si l’abeille domestique (Apis mellifica) est sociable, la plupart des autres espèces sont solitaires. Leur comportement face à l’hiver, au froid et à la raréfaction de la nourriture sera donc très différent.

D’une façon générale, les animaux ont plusieurs «tactiques» pour passer l’hiver. Elles dépendent en premier lieu de leur mode de chauffage. Les mammifères et les oiseaux gardent une température à peu près constante par production de chaleur interne. Au contraire, les reptiles, batraciens, poissons ou insectes n’ont pas des températures constantes et dépendent de sources extérieures de chaleur.

Mais certains mammifères ou petits oiseaux pratiquent le changement de température interne au moment où ils sont inactifs. Ainsi, le paresseux diminue sa température la nuit. L’abaissement de la température peut aller de 10° à 15° et permet d’économiser le «carburant». Et puis il y a carrément l’hibernation. Les vrais hibernants, comme le hérisson, la chauve-souris, la marmotte ou le lérot, voient leur température passer de 34-35° à 4° à 6°. Les battements cardiaques du hérisson passent de quelque 190 battements par minute à
20 par minute. Son rythme respiratoire passe de 40-50 respirations par minute à 9-10. Les dépenses énergétiques de l’animal sont diminuées de 30 à 50 fois. L’essaim se regroupe près des réserves de miel

Qu’en est-il des abeilles ? Du 15 octobre au 15 avril, en fonction des conditions atmosphériques, la plupart, comme les bourdons et les autres insectes, vont prendre des vacances et hiberner dès que la température descendra sous les 10°-12°. Elles se trouvent un abri, qui peut être un trou dans la terre, et ralentissent fortement leur métabolisme en espérant avoir suffisamment de réserves et un hiver pas trop rigoureux pour survivre pendant six mois.

Mais une espèce d’abeille échappe à cette règle, notre abeille domestique. Avec des stratégies très malignes. Elles ne vont pas hiberner mais, hiverner. Tout d’abord, la reine de la ruche va donner naissance, lors de ses dernières pontes en fin de saison, à ce que l’on appelle des abeilles d’hiver, différentes des abeilles dites d’été, car elles n’ont pas les mêmes rôles à remplir.

Alors qu’une abeille d’été vit de 45 à 60 jours, une abeille d’hiver vivra de 150 à 200 jours. Une abeille d’été est destinée, à un moment ou un autre de son existence, à être butineuse alors que l’abeille d’hiver, qui ne volera pratiquement pas en dehors de la ruche, est là pour aider à la survie du groupe et surtout de la reine (qui elle, vit de 4 à 5 ans). Pour ce faire, elles utiliseront les réserves de miel accumulées pendant la belle saison.

Il faut également garantir une température correcte à l’intérieur de la ruche. Pour cela, l’essaim va se regrouper à un endroit proche des réserves de miel, se serrer et par des battements d’ailes mesurés, dégager de la chaleur. Les abeilles vont se relayer pour entretenir ce petit radiateur individuel. Mais toutes ne passeront pas l’hiver. D’autant qu’elles doivent sortir de temps à autre pour des vols de «propreté». En clair aller aux toilettes en dehors de la ruche afin d’éviter le développement de maladies.

La dernière stratégie employée par les abeilles pour mieux passer l’hiver peut nous sembler assez cruelle. Surtout à nous autres hommes. Cela concerne les mâles, appelés faux bourdons. Les ouvrières estiment qu’ils ont rempli leur rôle en fécondant la reine pendant l’été et qu’ils n’ont donc plus aucune utilité en hiver. Pas de bouches inutiles à nourrir en hiver, ont-elles décrété : dehors. Messieurs, il est temps de disparaître…

Jacques

Avis de lutte contre la varroase – 2016

Avis de lutte contre la varroase – 2016

Avis de lutte contre la varroase 2016 : une approche uniforme en Belgique

1) Généralités

La base d’une lutte réussie contre l’acarien varroa est une approche uniforme dans toute la Belgique. Les traitements contre la varroase doivent être mis en œuvre à la même période par tous les apiculteurs. De plus, un traitement appliqué à temps est essentiel pour une lutte efficace.

Les acariens varroa se dispersent très facilement d’une colonie à l’autre. Par conséquent, dès qu’une colonie est fortement affectée par la varroase, les autres colonies du rucher sont très vite infestées aussi. Les acariens se dispersent également facilement vers d’autres ruchers voisins. C’est pourquoi toutes les colonies belges doivent être traitées au même moment. Sinon, les colonies qui ne sont pas (encore) traitées réinfectent les colonies déjà traitées. Les essaims de sauveté, gravement atteints par les varroas, qui s’envolent en fin de la saison, vont aussi pouvoir contaminer les colonies plus lointaines. Les colonies affaiblies par la varroase et présentant de nombreux signes cliniques devraient être détruites. Même si le traitement est efficace, les abeilles restantes seront trop affaiblies pour passer l’hiver.

Il est important d’avoir une vue correcte du degré d’infestation par le varroa. À cette fin, la méthode du sucre (impalpable) peut être utilisée. Celle-ci consiste à compter le nombre d’acariens phorétiques sur quelques centaines d’abeilles, en secouant les abeilles de plusieurs cadres (3 cadres au minimum) et en les saupoudrant avec du sucre impalpable. Il suffit alors de compter le nombre d’acariens qui sont tombés.

Le traitement d’été doit débuter à temps : avant la naissance des abeilles d’hiver. Si le traitement ne commence qu’après la naissance des abeilles d’hiver, celles-ci commenceront l’hiver affaiblies et elles seront moins résistantes aux maladies, au froid, etc. Le traitement a une priorité absolue sur une récolte tardive de miel si l’on souhaite hiverner une colonie saine.

Aussi bien le traitement d’été que le traitement d’hiver sont nécessaires afin de contrôler la varroa. Le traitement d’été permet la naissance d’abeilles d’hiver saines et fortes. Le traitement d’hiver permet à la colonie hivernée de commencer la nouvelle saison de façon relativement ‘indemne’ d’acariens. Chacun des deux traitements a son but spécifique et ils sont complémentaires.

Il est important de vérifier l’efficacité du traitement en examinant l’augmentation de la chute de varroas dès le début de la mise en place du traitement (en utilisant un plateau compte varroa). Si le nombre d’acariens qui tombent reste stable ou augmente au fil du traitement, cela peut indiquer une manque d’efficacité du traitement appliqué. Un traitement efficace élimine 90 % des varroas dans les deux premières semaines. Aussi, après chaque traitement, l’efficacité du traitement appliqué doit être vérifiée. À cette fin, il est indiqué de surveiller la chute naturelle des acariens et le nombre d’acariens phorétiques (par exemple avec la méthode du sucre impalpable – voir plus haut). Chaque suspicion de résistance doit être signalée au vétérinaire. Celui-ci peut alors prescrire un traitement avec un autre médicament efficace, de sorte que les colonies puissent commencer l’hiver en étant traitées correctement.

2) Méthodes de lutte durant la saison de récolte

Avant la récolte d’été de miel, il est fortement déconseillé de lutter contre les varroas avec des produits chimiques, vu le risque de résidus dans le miel. Cependant, cela ne signifie pas qu’il faut attendre la fin de la dernière entrée de miel dans la ruche avant de commencer la lutte car le taux d’infestation sera à ce moment-là déjà beaucoup trop élevé.

Le niveau d’infestation doit être réduit le plus possible dès le début de la saison apicole. A cette fin, le couvain de mâles peut être éliminé dès l’apparition des premières larves mâles. Dès que le cadre à mâles est pondu et operculé, il doit être enlevé (une fois que les cellules sont operculées – au plus tard après 21 jours) et détruit. La technique doit être répétée tant que du couvain de mâles est formé.

En période d’essaimage, tous les essaims nus doivent faire l’objet d’un traitement de préférence avec un médicament à base d’acides organiques (voir ‘traitement d’été’ plus loin).

La constitution de ruchettes avec le prélèvement de cadres de couvain permet également de répartir le nombre d’acariens dans différentes colonies. Un traitement doit être réalisé sur toutes les nouvelles unités formées.

Il est utile de suivre la chute naturelle de varroas durant toute la miellée. Quand le nombre de varroas tombés augmente, cela signifie que le taux d’infestation de la ruche augmente aussi. Il est alors pertinent d’interrompre la miellée pour traiter la colonie afin d’assurer sa survie.

3) Traitement d’été

Le traitement d’été doit débuter avant la naissance des abeilles d’hiver. Idéalement, le traitement d’été doit commencer le 15 juillet et en tout cas avant le 1er août.

Étant donné qu’on constate de plus en plus de résistance aux médicaments, particulièrelment aux produits à base de thymol qui sont autorisés en Belgique, il est conseillé de combiner un traitement médicamenteux avec des méthodes de lutte biotechniques. À cet effet, les méthodes suivantes peuvent notamment être appliquées :

– L’isolement de la reine (à l’aide d’une cage ou une grille à reine) provoque une période sans couvain durant laquelle on peut traiter les abeilles adultes. Idéalement, ce blocage devrait débuter vers le 21 juin. Il faut en tout cas le mettre en place le 15 juillet au plus tard.

– L’enlèvement du couvain operculé. Les cadres contenant du couvain operculé sont éliminés et placés dans une nouvelle ruche. Les abeilles adultes restantes sont traitées à ce moment-là. Dès que tout le couvain est né, ces abeilles peuvent également être traitées. Par après, les abeilles peuvent être réintroduites dans d’autres colonies afin de les renforcer. En utilisant cette méthode, on obtient une chute importante des acariens varroa. Idéalement, cette technique doit être mise en œuvre vers le 15 juillet et en tout cas avant le 15 août, pour que la colonie ait encore suffisamment de temps pour élever des abeilles d’hiver afin de débuter l’hivernage en étant la plus forte possible. La recherche a démontré que, si cette méthode est appliquée correctement, les colonies qui sont ‘traitées’ de cette manière sont plus fortes et plus vigoureuses que les colonies pour lesquelles la méthode n’a pas été appliquée.

Durant le traitement d’été, aussi bien les acariens phorétiques que les acariens dans les cellules de couvain doivent être tués. À cette fin, il faut appliquer plusieurs traitements ponctuels (uniques) ou un seul traitement appliqué suffisamment longtemps (p.ex. en employant des bandes qui sécrètent de façon continue un certain produit). Si nécessaire, différents traitements peuvent être appliqués.

Les médicaments suivants peuvent être appliqués.

Médicaments, qui sont actuellement autorisés en Belgique :

– Thymovar® (médicament à base de thymol) : le traitement doit être appliqué suffisamment longtemps (2 x 21 jours au minimum) et son efficacité doit être contrôlée après avoir retiré la ou les première(s) plaquette(s) (après 21 jours) ;

– Api Life Var® (médicament à base de thymol) : le traitement doit être appliqué suffisamment longtemps (4 x 10 jours au minimum) et son efficacité doit être contrôlée après avoir retiré la ou les première(s) plaquette(s) (après 10 jours) ;

– Apiguard® (médicament à base de thymol) : le traitement doit être appliqué suffisamment longtemps (2 x 14 jours au minimum) et son efficacité doit être contrôlée avant la 2ème application du gel (après 14 jours).

D’autres médicaments, non autorisés en Belgique, peuvent être obtenus auprès d’un vétérinaire en utilisant le système de cascade, comme par exemple :

– médicaments à base d’amitraz (par exemple Apivar®) ;

– médicaments à base de tau-fluvalinate (par exemple Apistan®) ;

– médicament à base de fluméthrine (par exemple Bayvarol®) ;

– médicaments à base d’acide oxalique (par exemple Api-Bioxal®). Ces produits (à l’exception de Beevital Hiveclean®) ne peuvent être appliqués que s’il n’y a pas de couvain présent dans la ruche, par exemple en complément des méthodes biotechniques (voir ci-dessous) ;

– médicaments à base d’acide formique (par exemple MAQS®) ;

– autres médicaments qui sont autorisés dans un autre Etat-membre de l’UE.

À la fin de la saison apicole, en septembre, on peut aussi appliquer des méthodes de lutte biotechniques, comme l’élimination du couvain operculé et le traitement des abeilles adultes. Cette dernière méthode permet en outre d’éviter le couvain tardif et elle permet la production ou le maintien d’abeilles d’hiver.

4) Traitement d’hiver

Le traitement d’hiver permet à une colonie de pouvoir commencer la nouvelle saison relativement ‘indemne’ de varroa. Il est complémentaire au traitement d’été et ne le remplace en aucun cas.

Le traitement d’hiver doit également être mis en œuvre à temps, entre le 1er décembre et le 10 janvier. Idéalement, ce traitement doit démarrer 3 semaines après le premier coup de froid, de manière à ce qu’il n’y ait plus de couvain présent dans la ruche. La température idéale pour effectuer le traitement est de 4 à 5 °C. S’il fait plus froid, les abeilles se regroupent en grappes serrées et les médicaments ne peuvent pas suffisamment atteindre le centre de ces grappes.

Le traitement d’hiver peut être effectué à l’aide d’un médicament à base d’acide oxalique ou de coumaphos (par exemple Perizin®). Etant donné qu’il n’y a en Belgique aucun médicament enregistré à base de ces substances, ils ne peuvent être fournis par un vétérinaire que via le système de cascade (voir ‘traitement d’été’ plus haut).

Dans différents pays on se tourne de plus en plus vers la sélection génétique d’abeilles qui sont plus tolérantes aux varroas.

– En Allemagne, la tolérance à la varroa est reprise comme un des paramètres à évaluer dans le programme BeeBreed. En plus, on y conseille de détruire les colonies qui sont affectées beaucoup plus sévèrement que d’autres malgré une application correcte et similaire du traitement contre les varroas.

– Aux Pays-Bas, par analogie au modèle américain, on sélectionne les abeilles avec un comportement particulièrement hygiénique.

– En Belgique, un projet de recherche à été initié, dans le but de mesurer de manière objective la tolérance aux varroas.

è Cette sélection d’abeilles varroa tolérantes pourrait être une solution à long terme à la problématique de la varroase.

Cet avis a été élaboré en collaboration avec le Koninklijke Vlaamse Imkersbond (KonVIB), la Fédération apicole belge (FAB), l’Union des Fédérations d’apiculture de Wallonie et de Bruxelles (UFAWB), le Centre Apicole de Recherche et d’Information (CARI), l’Informatiecentrum voor de Bijenteelt, la Faculté Gembloux Agro-Bio Tech, l’Union Professionnelle Vétérinaire (UPV), la Vlaamse Dierenartsenvereniging (VDV), le CERVA, l’AFMPS, le SPF santé publique (DG4 – Animaux, Végétaux & Alimentation) et l’AFSCA.

Marché de Noël 2015

Marché de Noël 2015

Avant de rejoindre les farandoles,
Posons un regard bien plus que frivole,
Admirons ces superbes produits apicoles,
Remercions 2016 fois nos bénévoles,
Autant que l’abeille au retour de vol …
Avant que Dame Nature ne s’affole !
Marcol !

 

A la veille de l’hiver 2015 qui se fait attendre, voici quelques clichés choisis de notre participation au Marché de Noël castelo-brainois.

Un grand merci pour l’accueil chaleureux des organisateurs et du Père Noël !

L’Abeille du Hain

28 novembre 2015- Journée de l’arbre -PCDN

28 novembre 2015- Journée de l’arbre -PCDN

A l’occasion de la Journée de l’Arbre programmée ce 28 novembre 2015, c’est le charme qui était à l’honneur !
La distribution d’arbres était proposée à la maison rurale de Wauthier-Braine.

Une fois de plus, l’Abeille du Hain a répondu présent et nos bénévoles « habituels » étaient heureux de participer à l’événement (cette action fut enregistrée pour la semaine du volontariat : http://www.levolontariat.be/actualites/512/semaine-du-volontariat-2015-agenda-des-actions).

Agnès et Véronique ont assuré la vente des produits de la ruche tandis que Jan et Marcel avaient choisi de montrer les activités du local cire situé juste à côté de la maison rurale.
Et c’est toujours avec un grand plaisir que nous valorisons notre passion qu’est l’APICULTURE sur notre commune de Braine-le-Château.

Nous avons d’ailleurs signé la Chartre du PCDN sur le coup de midi. Via le lien suivant Reportage TVCom, vous pouvez voir le petit reportage (2ème) de TVCom sur la signature de la chartre de BLC; l’Abeille du Hain avait répondu présent et est patrie prenante au niveau de la promotion de la biodiversité. Nos abeilles sont les sentinelles de l’état de cette biodiversité et le rôle des apiculteurs a tout son sens dans cette optique. Visiblement, le représentant du ministre en charge de la nature a été touché par la sensibilisation présente dans notre commune.

Que nos bénévoles soient ici remerciés même s’ils souhaitaient davantage de soutien de nos membres pour ce type d’activité.

Prochain rendez-vous au marché de Noël programmé le 20 décembre 2015 de 11 à 18h à l’Espace Beau Bois …vous y serez les bienvenus !

 

Marcel

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La propolis -V Gillyns

La propolis -V Gillyns

Résumés de la conférence organisée par l’Abeille du Hain le 20/11/2015 sur le thème de la propolis, préparée et présentée par Véronique Gillyns.

Ces 2 résumés vous permettront d’avoir une synthèse exhaustive de la conférence.

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Résumé de Joel Fery

Le nom de propolis vient grec pro qui signifie « en avant » et polis « ville ou cité », donc « en avant de la cité ». Ce nom vient du fait que les abeilles se servent de la propolis pour réduire l’entrée de la ruche en bouchant certains trous d’accès afin de mieux se défendre ou de se protéger des courants d’air.
Les Egyptiens ont copié les abeilles pour embaumer leurs morts et qu’à-travers des siècles, la propolis a été remarquée pour ses grandes vertus thématiques.
Les abeilles récoltent cette substance visqueuse sur certaines parties de végétaux, essentiellement sur les :
– bourgeons de certains arbres comme le peuplier qui est la source la plus importante, le bouleau, l’aulne, le chêne, l’orme, le frêne, le saule, le marronnier d’Inde et le prunier. Celle-ci est transformée en un mastic végétal par l’apport de cire et de sécrétions salivaires. – Écorces des conifères (pins et épicéas)
Aux heures les plus chaudes de la journée, les abeilles les plus âgées et spécialisées dans cette activité, vont récolter la propolis à l’aide de leurs pattes antérieures et de leurs mandibules. Elles étirent la particule récoltée en un fil jusqu’à ce qu’il cède. Elles procèdent de la même manière que pour le pollen, en entassant la propolis dans l’une des corbeilles de ses pattes postérieures à l’aide de ses autres pattes jusqu’à devenir une pelote (plus petite que celle du pollen parce que plus lourde en densité).
La récolte de la propolis a lieu en début de saison et principalement en fin de la miellée d’été, elle est inversement proportionnelle à celle du nectar et plus favorisée en région boisée qu’en plaine.
Il faut que la température dépasse les 20° C pour que la récolte s’effectue dans de bonnes conditions, la propolis est alors tendre et malléable.
La récolte est aussi liée à la race de nos abeilles, les Caucasiennes étant plus adaptées à ce travail.
Les abeilles ne stockent pas de propolis dans les cellules, celle-ci est prise en charge par des ouvrières soit à l’entrée de la ruche soit directement à l’endroit où elle sera utilisée :
– soit comme mastic pour colmater les cavités (protection contre l’humidité) ou fixer des pièces mobiles (cadres, hausses, …) à l’aide d’un mélange de cire et de résine – soit pour éviter le développement de moisissures ou autres agents pathogènes, les abeilles tapissent toute la ruche de propolis – soit pour embaumer et momifier les intrus (souris, escargots, …) s’ils ne peuvent être évacués de la ruche

Véronique nous fait sentir de la propolis qu’elle a renfermée dans une petite boîte en plastique. Elle explique que sa consistance varie en fonction de la température. A 15° C, elle est dure et friable, au fur et mesure que la température monte, elle devient molle et malléable (autour de 30° C), puis entre 30 et 60° C, elle devient collante et gluante.
Le point de fusion de la propolis se situe autour de 60 à 70° C (parfois 100° et plus). Elle a une odeur agréable lorsqu’elle est brûlée. Sa couleur peut passer de l’ocre au rouge, au vert et au brun-noir.
Composition de la propolis : 55 % de résines et de baumes, 7 % d’huiles essentielles, 30 % de cire, 3 % de pollen, 5 % de matières diverses organiques et minérales.
La propolis est insoluble dans l’eau froide (elle l’est partiellement par des produits non recommandés par la santé : acétone, alcool, anomique, benzène, chloroforme, trichloréthylène, etc).
Chauffée au bain-marie entre 62 et 65° C, la cire contenue va fondre et flotter, tandis qu’une partie visqueuse (la propolis dont la densité est de 1,11 à 1,20 selon le point de récolte) va se déposer au fond. En refroidissant, la cire appelée cire de propolis, va durcir, il ne restera qu’à la retirer et surtout ne pas la jeter car elle peut être utile dans le domaine apicole.
L’action de la propolis est étendue, elle permet de lutter contre les angines, pharyngites, laryngites, sinusites, la mauvaise haleine et l’apparition des caries, les gingivites, les aphtes, le déchaussement des dents, les douleurs dentaires causées par le chaud et le froid, les coupures et blessures cutanées, les engelures et crevasses, les brûlures (coups de soleil au 1er degré), les abcès cutanés et furoncles, les cicatrisations lentes et difficiles, les cors aux pieds, durillons, callosités, les verrues et certaines formes d’eczéma.
Véronique rappelle qu’un diagnostic et un avis médical est toujours nécessaire avant d’entamer un traitement.

Récolte et conservation de la propolis
– Soit par raclage et grattage des cadres ou des parois de la ruche de préférence par température assez basse, la propolis est alors dure et friable et se détache mieux – soit à l’aide d’une grille à propolis posée [toujours du même côté] sur le corps de la ruche à la place du couvre-cadres. Cela va engendrer un courant d’air et les abeilles vont s’empresser de combler de propolis les trous de la grille. La grille est pliée et placée dans le congélateur durant 24 heures. A l’aide d’un couteau, il faut gratter rapidement la récolte (20’ maximum, après ça colle !).
Le conseil de Véronique est de vérifier au préalable si la grille entre bien dans le congélateur, cela évite de mauvaises surprises.
Le moment idéal de la récolte de propolis se situe après l’extraction d’été, quand les abeilles se préparent à hiverner.
La récolte varie entre 100 et 300 gr/an.
La propolis récoltée contient de la cire et autres particules de saleté (morceaux d’abeilles ou de bois, végétaux). Pour qu’elle devienne consommable, elle doit être purifiée ; il faut la dissoudre dans une base hydro-alcoolisée pour séparer les impuretés, la cire et le pollen, cela permet de conserver les éléments actifs tels que la résine, les baumes et les huiles.
La conservation se fait dans un récipient opaque, bien fermé, à l’abri de la chaleur et de la lumière. Le stockage de longue durée n’altère pas ses pouvoirs antibactériens.

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Quelques recettes :
La teinture-mère (teinture alcoolique de propolis) :
Dissoudre à froid une à deux parties de propolis pilée (de préférence) avec dix parties d’alcool éthylique à 70° C.
Placer ce mélange dans un récipient en verre opaque bien fermé.
Laisser macérer à température ambiante pendant deux semaines en agitant le mélange régulièrement deux fois par jour (afin de permettre aux molécules d’entrer en contact avec un maximum de composés).
Après filtration (filtre à café ou bas nylon), le produit obtenu est appelé teinture-mère et est composé d’alcool et d’extrait mou. Ce dernier peut être utilisé en sirop, inhalations, crèmes dermiques.
Ce qui n’a pas été dissous ne sera pas forcément jeté car il contient toujours des composés actifs et peut être à nouveau mélangé à de l’alcool pour une proportion de 1 à 10, la macération durera de 2 à 3 mois. Après filtration, cette dissolution de qualité inférieure pourra être utilisée pour badigeonner l’intérieur des ruches au printemps.
Les recettes de Véronique :
Pommade à base de propolis :
Applications cutanées externes (cicatrisation)
– 10 g d’extrait mou de propolis ( L’extrait mou de propolis est obtenu au moment de la filtration de la teinture mère. L’extrait mou est donc tout ce qui n’a pas été dissous dans l’alcool
– 10 g de lanoline
– 10 g de vaseline – Mélanger les ingrédients
Remarque : la lanoline et la vaseline peuvent être remplacées par de la crème de trayon (20 % de teinture mère et 80 % de crème de trayon)
Sirop pour la toux à base de propolis :
– 150 ml d’infusion de thym – 20 g d’extrait mou de propolis – Miel selon le goût – Jus de citron
Dissoudre les ingrédients dans l’infusion à 70° C maximum et filtrer.
Boire une cuillère à soupe trois fois par jour.
[En laissant la teinture-mère à l’air durant quelques heures, l’alcool va s’évaporer et la solution s’adoucir afin de préparer un sirop pour les enfants avec du miel d’acacia. Références : http://www.abeillesetcervides.com/page81.html]
Beurre de propolis (ulcère à l’estomac)
Mélanger de la teinture-mère au beurre jusqu’à saturation.
Solution pour inhalation
Fondre au bain-marie 60 g de propolis et 40 g. Inhaler matin et soir pendant dix minutes

Utilisations diverses
Vernis à l’huile de lin (traitement du bois)
800 g d’huile de lin
250 g de cire d’abeille
400 g de propolis
Vernis de Russie (pour les bois très exposés ou précieux)
200 g d’huile de lin
50 g de cire d’abeille
100 g de propolis

Chauffer prudemment au bain-marie tous les ingrédients afin d’obtenir un mélange homogène.
Après quinze jours, appliquer l’enduit à chaud sur le bois. (peut se faire à l’aide d’un sèche-cheveux). Laissez reposer deux jours et ensuite polir à l’aide d’un chiffon doux.
Remarque: attention, danger, la cire flambe à 200° C.

Véronique termine son exposé en nous conseillant la lecture d’un ouvrage intitulé « La propolis », Docteur Yves DONADIEU, éditions DANGLES, 2008, vendu au prix de 10 €.
Référence d’un site repris dans cet ouvrage : www.piktos.fr.

Pour le vernis, la propolis est à utiliser à l’état brut.
Ci-dessous, vous trouverez d’autres recettes peut-être plus explicatives:
Vernis protecteur : Excellent pour protéger le bois et empêcher la rouille des objets métalliques. Dissoudre dans l’alcool à brûler ou méthanol 2 parts de propolis pour 10 parts de méthanol. Ensuite filtrer pour avoir un vernis propre. Cette dissolution peut être faite à base de propolis de grattage. Les résidus seront jetés. Le verni à la propolis obtenu après dissolution dans de l’acétone pénétrera plus profondément dans le bois et protègera celui-ci contre les intempéries et servira d’antibactérien.
Vernis concentré : Peut servir pour greffer les végétaux (remplace la cire à cacheter), boucher les fuites, colmater les fissures des fûts, faire des joints en menuiserie, antirouille pour tuyaux de poêle ou autres. Cassez en morceaux la propolis épurée, la placer dans un récipient hermétique et verser de l’alcool jusqu’au niveau des débris de propolis. Laissez dissoudre. Vous obtenez alors un vernis que vous pouvez étendre au pinceau et qui pourra éventuellement vous servir d’antirouille. Il sèche très vite et devient brillant à la chaleur. Après une plus longue évaporation, il servira de pâte à greffer à colmater et à cacheter. On peut aussi le colorer avec de la couleur en poudre.
Vernis à l’huile de lin : Pour le traitement du bois.
800 g d’huile de lin
250 g de cire d’abeille pure
400 g de propolis
Fondre au bain-marie jusqu’à dissolution complète. Produits inflammable à faire sous surveillance et de préférence sur taque que sur flamme !
Vernis à l’alcool : pour l’entretien.
Peut être utilisé pour l’entretien alors que celui à base d’huile de lin est recommandé pour nourrir le bois car il pénètre plus profondément :
Propolis 150 g.
Alcool à brûler ou méthanol 1 litre
Soyez bien prudent lors de la réalisation de ces vernis car certains produits sont inflammables.

Joël Fery, élève 1e année.

 

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Résumé de Daniel Mathieu

Le terme « propolis » vient du grec et signifie « en avant de la cité ».

La propolis était bien connue des Égyptiens anciens; ils l’utilisaient à des fins thérapeutiques et pour embaumer leurs morts.
Aristote a mentionné la propolis dans ses écrits comme remède contre les plaies et les affections de la peau.
Pline l’Ancien a également parlé de la propolis ainsi qu’Avicenne.
Ambroise Paré (16ème siècle) a étudié ce produit de la ruche qui a été très utilisé plus tard lors de la guerre des Boers en Afrique du Sud.
On constate que ce précieux produit de la ruche a été utilisé de manière très variable en fonction des époques.
C’est à un biologiste danois, Aagaard, que l’on doit le procédé pour purifier la propolis.
Le Dr Yves Donadieu a écrit un ouvrage spécifique à ce produit de la ruche.

Les principes actifs de la propolis sont de nombreux flavonoïdes qu’elle contient.
Elle comporte également des composés phénoliques, des acides organiques, des terpènes, des huiles essentielles, des vitamines (A & B) et de très nombreux oligoéléments.

La propolis provient des bourgeons de certains arbres : le Peuplier (principale source en Belgique), l’Orme, le Saule, le Bouleau, l’Aulne ainsi que des conifères.
La propolis protège les bourgeons des arbres.

Ce sont les abeilles les plus âgées qui récoltent la propolis. Ce travail très spécialisé est assuré par un nombre très restreint de butineuses. Il a lieu à des températures supérieures à 20° C (permettant la manipulation de la substance).
Les pelotes de propolis sont plus petites que celles de pollen car elles sont plus lourdes. Les abeilles qui la rapportent la déchargent directement sur le lieu d’utilisation dans la ruche.

La récolte dépend de facteurs
• saisonniers – début de saison et fin de miellée
• géographiques – en zone boisée, la propolis est plus abondante et donc plus exploitée
• le climat – températures supérieures à 20° C
• la race – les caucasiennes sont connues comme propolisant beaucoup

Les abeilles l’utilisent en la mélangeant à de la cire. Plus la zone à propoliser est grande et plus les abeilles la mélangeront à de la cire.
Elles l’utilisent pour colmater les fissures, protéger la ruche de l’humidité, éviter le développement des moisissures, réduire le trou de vol et pour embaumer le corps de leurs ennemis qu’elles ne peuvent évacuer de la ruche.

La propolis est de consistance variable :
• dure et cassante à 15° C
• molle et malléable à 30° C
• collante et gluante à 60° C

Elle est de saveur âcre et amère.
Son odeur est variable, mais toujours agréable.
Sa couleur varie en fonction de sa provenance (ocre, brun, noir, rouge, vert…).
La propolis est pratiquement insoluble dans l’eau froide.
Elle est soluble dans l’eau chaude, dans le benzène, l’acétone, le trichloréthylène, le chloroforme…

La propolis récoltée de la ruche est composée, en moyenne, de
• 55 % de résines et baumes
• 7 % d’huiles essentielles
• 30 % de cire
• 3 % de pollen
• 5 % de matières organiques et minérales

On a identifié plus de 300 composants différents. Ces composants sont variables en quantité et qualité. Pour cette raison, on ne peut pas qualifier la propolis de médicament.

On récolte la propolis par grattage dans la ruche ou en ayant recours à une grille spéciale que l’on utilise à la place du couvre-cadres. La récolte de la propolis peut exciter les abeilles.
La grille est grattée après avoir séjourné au congélateur.
On peut récolter de 100 à 300 g de propolis par ruche et par an.
La propolis est conservée dans des boîtes hermétiques à l’abri de la lumière et de la chaleur.

La propolis récoltée dans la ruche doit être purifiée.
Elle est placée dans de l’eau et est chauffée au bain-marie.
La cire va surnager au-dessus du liquide et la propolis va décanter au fond du récipient.
Le tout est ensuite refroidi. La cire est enlevée et le reste est filtré.

Pour préparer la teinture mère, on mélange 1 à 2 parties de propolis purifiée et pilée à 10 parties d’alcool éthylique à 70°.
Le mélange est placé dans un récipient en verre opaque bien fermé.
Le mélange est agité régulièrement 2 fois / jour pendant 2 semaines.
Il est ensuite filtré au travers d’un tamis très fin (style bas nylon).
Le reste peut être utilisé dans l’enfumoir.

La propolis peut être utilisée en apithérapie pour des affections de la sphère ORL (angines, laryngites, pharyngites et sinusites), en stomatologie (hygiène bucco-dentaire, inflammations des gencives, aphtes, névralgie dentaire) et en dermatologie (engelures, crevasses, abcès, furoncles, eczéma, verrues).

La propolis peut également être utilisée pour fabriquer des vernis.

Résumé réalisé par Daniel MATHIEU, apiculteur et conférencier apicole

Projet européen sur les abeilles -enquête auprès des apiculteurs

Projet européen sur les abeilles -enquête auprès des apiculteurs

Cher ami apiculteur,

Je suis professeur d’écologie et de systématique à l’université de Mons. Je travaille depuis plusieurs années sur la conservation des abeilles sauvages mais j’entame maintenant de nouveaux projets sur l’abeille mellifère.

Je vous contacte pour vous demander votre soutient pour une étude réalisée dans le cadre d’un projet européen pour lequel je représente la Belgique, en partenariat avec l’Université libre de Bruxelles et le CARI.

Nous cherchons à contacter des apiculteurs de votre cercle apicole afin de leur demander de répondre, en ligne, à un bref questionnaire. Ce questionnaire ne prend pas plus de 20 minutes pour être complété. L’objectif de ce projet est de mieux comprendre quelles sont les cultures agricoles et les ressources florales préférées par les apiculteurs pour leurs ruches et pourquoi, et ce à l’échelle européenne. Nous espérons que les résultats de cette étude alimenteront les futures règlementations sur l’aménagement des territoires pour aider les apiculteurs à conserver leurs colonies. Ces résultats seront publiés sous la forme d’un article dans une revue scientifique de référence, et nous nous efforcerons de l’adapter pour le rendre accessible à un large public. De plus nous nous engageons à le présenter lors de conférences et de réunions d’apiculteurs. Cette étude est financée par le programme de recherche Super-B (http://www.superb-project.eu/), et a été conçue, gérée et sera analysée par l’université de Reading (Royaume-Uni). L’université de Mons, l’Université libre de Bruxelles et le CARI n’ont pas reçu de financement pour cette étude mais participe à son analyse scientifique. L’ensemble des réponses restent entièrement anonymes. L’apiculteur peut retirer sa participation à cette enquête à n’importe quel moment avant sa publication en me contactant, Denis Michez au 0478376625 ou par e-mail denis.michez@umons.ac.be, et en mentionnant le numéro d’identification de votre questionnaire (ce numéro est lié à vos réponses mais l’enquête ne collecte pas vos données personnelles, elle reste donc anonyme).

Je peux aussi me déplacer si vous avez l’une ou l’autre réunion prévue pour remettre des formulaires en version papier et aider à répondre aux questions.

Voici le lien vers le formulaire à compléter : https://readingagriculture.eu.qualtrics.com/SE/?SID=SV_6nHN1vEAfS1Ij1H

Si vous acceptez de le diffuser auprès de vos membres, pourriez-vous me le signaler, et me mettre en Cc ? Je peux aussi me charger moi de la diffusion de la demande si vous m’envoyer les contacts. J’ai simplement besoin de savoir combien de personnes ont été contactées pour évaluer l’efficacité de cette enquête.

Je suis à votre disposition pour de plus amples information.

D’avance merci pour votre soutient.

Bien cordialement,

Denis Michez

Prof. Dr. Denis Michez

Université de Mons

Laboratoire de Zoologie

23 place du parc

7000 Mons

http://www.atlashymenoptera.net/