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Month: octobre 2018

LES RECETTES DE LA MERE NATURE ou comment occuper « apicolement » son temps durant ses vacances ?

LES RECETTES DE LA MERE NATURE ou comment occuper « apicolement » son temps durant ses vacances ?

LES RECETTES DE LA MERE NATURE ou comment occuper « apicolement » son temps durant ses vacances ?

FICHE 1 : Récupération d’une colonie

  • Partir en vacances avec juste sa vareuse d’apiculteur et son lève-cadre au cas où,
  • Avoir une discussion avec son voisin qui vous annonce poliment qu’il y a une colonie d’abeilles qui s’est installée entre une vitre et le volet de son gîte… enfin, il pense que ce sont des abeilles et comme il a appris que vous étudiez la chose, il vous propose de le dépanner,
  • Visiter le grenier du voisin et observer une belle colonie installée entre la vitre et le volet sur huit cadres de cire encore bien blancs…
  • Confirmer au voisin que ce sont bien des abeilles et que vous allez vous en occuper,
  • Trouver une ruchette et un commerce où on vend des ruches…
  • Acheter une ruche et la traiter à l’huile de lin (comme dirait Marcel, au moins cinq couches…)
  • Réfléchir à la technique de « récupération » en se remémorant le contenu des cours (Merci Daniel)
  • Décider d’un endroit adapté sur votre terrain pour y placer votre ruche et construire un support…
  • Préparer son matériel avec une option sur les cadres filés et de la ficelle pour maintenir les rayons de cire (avoir été boy-scout est un atout).
  • Penser à prendre son appareil photo pour immortaliser le moment,
  • Allumer son enfumoir…
  • Récupérer la colonie sans s’énerver, en souplesse, rayon par rayon, genre Mac Gyver… Ne pas oublier de mettre ses gants…
  • Laisser la ruchette sur place histoire de permettre à toute la colonie de rentrer dedans…
  • Prendre le temps de prendre un bon apéro (nous sommes en vacances tout de même)
  • Compter le nombre de dards plantés dans vos gants (impressionnant)
  • Revenir sur les lieux de la « récupération » après 22h00 sans oublier sa lampe…
  • Constater que tout ce petit monde est bien rentré dans la ruchette…
  • Fermer la ruchette et la transporter dans votre cave située à 200 mètres de là.
  • Laisser les abeilles en quarantaine 72 heures en veillant à les hydrater (canicule oblige),
  • Après 72 heures, placer la ruchette sur le support prévu…
  • Après quelques temps, transférer les cadres dans votre ruche…
  • Observer la présence de couvain et surtout d’œufs…
  • Boire un verre à la santé de votre nouvelle colonie (on est toujours en vacances…)
  • Le soir, aller observer votre ruche pour débuter une petite stimulation…

 

Et là, se rendre compte que vos abeilles ont formé un bel essaim à 7 mètres de haut dans un noisetier au-dessus de la ruche…

 

Passer à la fiche n°2…

LES RECETTES DE LA MERE NATURE ou comment occuper « apicolement » son temps durant ses vacances ?

FICHE 2: Récupération d’un essaim

  • La matin, vérifier que ce sont bien vos abeilles qui ont formé un bel essaim à 7 mètres de haut dans un noisetier au-dessus de la ruche ,
  • Constater que ce sont bien vos abeilles qui ont formé un bel essaim à 7 mètres de haut dans un noisetier au-dessus de la ruche ,
  • Pousser un juron (facultatif)
  • Réfléchir à la technique de « récupération » d’un essaim en se remémorant le contenu des cours (Re-merci Daniel)
  • En partant du postulat qu’une colonie qui rentre d’elle-même dans un endroit y reste, décider d’une stratégie commune…
  • Placer des draps blancs sur le sol en dessous de l’essaim et placer la ruche en bordure de ceux-ci…
  • Aller chercher une scie, un gros sécateur et une échelle,
  • Allumer son enfumoir
  • Penser à prendre son appareil photo pour immortaliser le moment,
  • Mettre sa vareuse
  • Couper les branches qui se trouvent en dessous de l’essaim,
  • Secouer la branche au bout de laquelle est suspendu l’essaim… le truc du coup sec ne fonctionne pas très bien quand elles sont suspendues à une branche de trois mètres de long et que vous êtes en équilibre instable à 6 mètres de haut sur un tronc de noisetier, toujours en vareuse bien entendu…
  • Faire fi des fou-rires de son épouse qui attend six mètres plus bas de récupérer l’essaim sur les draps et qui observe un « babouin » de 1,84 mètres avec une moustiquaire sur la tête qui s’évertue à secouer sa branche,
  • Réceptionner sur le drap l’essaim que le « babouin » a réussi à décrocher.
  • « Pousser » les abeilles vers l’entrée de la ruche
  • Observer que celles-ci rentrent à l’intérieur et que certaines battent le rappel,
  • Se dire que « ouf » on a réussi,
  • Lever la tête et constater qu’une « boule » se reforme sur la branche à 7 mètres de haut,
  • Pousser un autre juron (toujours facultatif)
  • Se dire que l’on a dû « rater » la reine,
  • Remonter dans l’arbre et scier la branche partiellement de manière à ce qu’elle plie et se rapproche du sol..
  • Arriver à couper la sous-branche sur laquelle se trouve l’essaim
  • Appliquer la technique du « coup sec » en s’écriant « ça maaarche »
  • Réceptionner l’essaim sur le drap,
  • Pousser les abeilles vers la ruche et profiter du spectacle magnifique d’une colonie qui rentre en masse à la suite de sa reine en battant le rappel…
  • Remettre la ruche sur son support…
  • Boire un verre pour se remettre de ses émotions…

PS 1 : Aux dernières nouvelles, la colonie est restée dans la ruche

PS 2 : Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.

Fred

 

 

 

 

Nid de frelons asiatiques – France

Nid de frelons asiatiques – France

Petite expérience intéressante.

Cette histoire se passe dans le département de la Haute Vienne en France.

Des amis s’occupent comme ils peuvent des ruches de leur père décédé. Nous les aidons dans cette démarche avec notre modeste expérience d’apiculteur. Ils ne sont pas présents en permanence au niveau de la propriété de leur père.

Dans le jardin « familial », il reste une ruche active qui est en bonne santé et qui a produit une bonne vingtaine de kilos de miel cette année. A proximité de celle-ci, plusieurs ruches vides sont positionnées. Il faut préciser qu’ils n’avaient pas fermé ces ruches inoccupées.
Nous avons constaté fin juillet 2018 la présence de frelons asiatiques dans le jardin. Nos amis ont remarqué une activité « importante » de frelons autour d’une des ruches vides.
Constatant que des frelons asiatiques entraient et sortaient ce cette dernière, ils l’ont colmatée une nuit et l’ont « soufrée »…

Début septembre, lorsqu’ils sont revenus s’occuper de la propriété, ils ont ouvert la ruche et ont constaté la présence d’un nid de frelons asiatiques construit à l’intérieur de celle-ci. Le nid était attaché au niveau de la face intérieure du couvre cadre.

Nous sommes ici loin du cas de figure du nid placé à 30 mètres du sol dans un arbre…

Nous avons eu l’occasion de voir ce nid, il s’agit d’une œuvre assez extraordinaire de ce que peut nous offrir mère nature… Nous vous en faisons profiter au travers de quelques photos.

La colonie d’abeilles présente dans le jardin se porte toujours à merveille.

Nous nous occupons d’une autre ruche qui leur appartient et qui se trouve à 3 kilomètres de là dans le département de la Creuse. Début août, nous avons pu y observer une attaque de frelons asiatiques. Il s’agit d’une scène assez impressionnante. Pour les plus inquiets d’entre vous, les frelons n’ont pas survécus à notre rencontre (ils étaient 3) et cette colonie se porte également très bien.

En espérant que ce modeste témoignage ai pu vous éclairer sur un aspect méconnu de la vie du frelon asiatique.

Apicolement vôtre.

Fred et Sarah