Conférence 16/03/2018 – A. Stranard : Observations au trou de vol
Ce vendredi 16/03/2018, notre secrétaire, Marcel nous a fait le compte-rendu des activités de l’année 2017 et présenté les perspectives de 2018.
Dans celles-ci, il a énoncé le souhait de Jan et Agnès de se retirer de la (vice)présidence du cercle, il a remercié les bénévoles engagés dans les diverses activités. Mais personne n’a songé à le remercier lui pour tout ce qu’il donne à l’Abeille du Hain.
Nous tenons donc à le faire ici : MERCI A TOI, MARCEL !
Après cette Assemblée Générale, nous avons assisté à une conférence magistrale de Mme STRANARD qui en deux petites heures nous a rendu compte des diverses observations que l’on peut faire au trou de vol.
Des enseignements de cette grande dame de l’apiculture, retenons en vrac que :
-Il faut tout faire pour éviter des visites trop nombreuses ; cela perturbe l’organisation de la colonie et rend potentiellement les abeilles agressives, même pour plusieurs générations.
-Il faut donc écouter (normalement bourdonnement léger => différent si la colonie est orpheline), toucher (couvre-cadres chaud = couvain juste en dessous), humer (une ruche doit toujours sentir bon, sinon = problème) et observer sa ruche.
-Les ruches en extrémité de rucher sont souvent les plus fortes.
-Une rentrée d’abeilles décentrée (à gauche ou droite du trou de vol) peut signifier qu’un cadre de pollen bloque la reine de ce côté de la ruche (attention, risque d’essaimage).
-Abreuver en hiver pour éviter la nosémose, pour liquéfier le miel.
-Couvain plâtré si gelée forte au printemps car la grappe se resserre en sacrifiant le couvain externe.
-Nourrir au trou de miellée au sirop léger pour stimuler la ponte.
-Nourrir trop tard use prématurément les abeilles d’hiver. Pour avoir suffisamment d’abeilles d’hiver il faut nourrir rapidement après la récolte d’été.
-Faire son nourrissement à base de miel évite les dysenteries grâce à l’acidité du miel. Nourriture du commerce (saccharose) est trop irritante pour les intestins des abeilles.
-Les ventileuses au travail en fin de journée veut dire que la ruche fait du miel.
-Une chute d’activité dans une ruche très active en mai peut signifier qu’un essaim se prépare.
-Des abeilles qui semblent perdues, déboussolées au trou de vol se voit dans une colonie orpheline => utile pour savoir dans quel corps se trouve la reine après division si on ne l’a pas trouvée.
-Beaucoup d’abeilles mortes en saison est signe d’un empoisonnement ou d’un pillage.
-Abeilles aux ailes atrophiées qui courent dans l’herbe = varroase.
Des dizaines d’autres informations sont disponibles dans l’ouvrage intitulé :
« Au trou de vol » de H. Storch.
Sophie & Fred